La Cour d'appel sud-africaine a ordonné jeudi la remise des enregistrements espions concernant les accusations de corruption pesant sur le président Jacob Zuma.
La cour a rejeté la demande de M. Zuma qui tentait d'empêcher la publication de ces enregistrements. D'après le jugement, le ministère public a cinq jours pour remettre les enregistrements espions et les enregistrements concernant la décision d'abandonner les charges d'accusation contre M. Zuma.
Les bandes contiendraient les enregistrements montrant pourquoi la décision a été prise de changer plus de 700 chefs d'accusation de corruption contre M. Zuma, le permettant de devenir président.
M. Zuma est accusé de fraudes et de corruption dans un accord avec Thint, une compagnie d'armement, avant de devenir président en 2009.
L'équipe juridique de M. Zuma a contesté les accusations via des représentations confidentielles remises au ministère public en février 2009.
Le 6 avril 2009, juste avant l'élection nationale, le directeur national des Poursuites publiques d'alors, Mokotedi Mpshe, avait annoncé "un abus de procédure" pendant les enquêtes, et la fin des poursuites.
Jacob Zuma, élu président de l'African National Congress (ANC) en 2008, est devenu président après cette élection en 2009.
Suite au verdict rendu jeudi, l'Alliance démocratique (DA, opposition) a déclaré que l'ordre de la cour "est encourageante car elle donne à tous les Sud-Africains la confiance qu'il existe des institutions dans notre démocratie qui continuent de défendre nos droits selon la constitution, même si nous devons entreprendre un long processus pour y arriver".