Le manque de processus démocratiques dans le projet d'amendement de la loi sur les relations de travail, récemment ratifié par le Parlement, risque de générer des violences lors des grèves, a indiqué vendredi l'Alliance démocratique (DA), parti de l'opposition en Afrique du Sud.
Dans sa forme actuelle, l'amendement proposé ne prévoit pas la démocratisation des relations de travail par le biais de vote à bulletins secrets avant une grève, ce qui crée les conditions d'une forte incidence de grèves violentes et prolongées, souligne le député de la DA, Ian Ollis, porte-parole de l'opposition pour ce qui concerne les questions liées au travail.
En outre, cet amendement ancre fermement le cadre législatif des relations de travail existant à l'intérêt des chefs de syndicat, et ce au détriment même des travailleurs et des chômeurs, ajoute M. Ollis.
Pour être adopté, l'amendement doit encore être signé par le président Jacob Zuma.
La DA a écrit à M. Zuma, l'appelant à renvoyer le projet de loi au Parlement.
Les Sud-Africains souhaitent voir un code des relations de travail qui protège les droits des travailleurs, affermit la confiance des investisseurs, aide à préserver les emplois existants et en crée de nouveaux pour les chômeurs, a souligné M. Ollis.
Il a également indiqué que le manque de processus démocratiques dans le cadre des relations de travail était une cause majeure des tensions entre l'Association des mineurs et du syndicat de la construction (AMCU) et l'Union nationale des mineurs (NUM), et de la violence en résultant, qui a conduit au massacre de Marikana. En août 2012, 34 mineurs ont été tués par la police lors d'une grève à Marikana, dans la province du Nord-Ouest.