Le président sud- africain Jacob Zuma a tenté jeudi d'apaiser les craintes concernant la grève qui secoue l'industrie du métal et de l'ingénierie.
"Nous ne pensons pas qu'il faille s'alarmer concernant l'action des salariés", a déclaré M. Zuma lors de l'inauguration d'une usine de production de pièces détachées pour véhicules à Coega, Port Elizabeth, projet financé par le Chinese Forst Automobile Works et le Fonds de développement sino-africain.
"Les droits des travailleurs et des employeurs sont tous deux inscrits dans la Constitution et toutes les parties savent comment résoudre les conflits qui émergent en utilisant les relations de travail en vigueur et efficaces du pays et les mécanismes de résolution des conflits", a souligné M. Zuma.
Mais M. Zuma a également rappelé que le gouvernement agirait toujours contre les auteurs de violences et d'actes d'intimidation pour faire entendre leur cause.
Plus de 220.000 membres de l'Union nationale des ferronniers d'Afrique du Sud (NUMSA) se sont mis en grève le 1er juillet pour demander une augmentation de salaire.
Cette grève a démarré juste après la fin de la grève de cinq mois qui avait secoué le secteur du platine.
Depuis le début de cette action salariale, la police a procédé à l'arrestation d'une centaine de suspects interpellés dans le cadre de violences publiques dans les provinces du Gauteng et du Cap oriental.
La NUMSA demande une hausse de 15% des salaires et 1.000 rands d'allocation logement. Mais le patronat, le Steel and Engineering Industries Federation of SA, a proposé une augmentation de salaries sur trois ans entre 8% et 10% la première année, alors que l'Association nationale des employeurs de l'Afrique du Sud a proposé une augmentation de 8% sujette à un accord sur la réduction des salaires des nouvelles recrues.
Les négociations se poursuivaient jeudi pour trouver un accord.