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ONU: la Stratégie pour le Sahel a besoin de l'appui de la communauté internationale

Xinhua | 26.11.2015 13h17

Alors que le monde a été récemment frappé par une série d'attaques terroristes sanglantes, l'unité et la solidarité des Etats membres sont plus que jamais nécessaires à la mise en œuvre de la Stratégie intégrée des Nations Unies pour le Sahel, une région qui abrite de nombreux groupes extrémistes, a plaidé mercredi Hiroute Guebre Sellassie, envoyée spéciale du secrétaire général de l'ONU chargée d'assurer le suivi de cette stratégie.

A l'occasion de la présentation au Conseil de sécurité du dernier rapport sur la question, Mme Sellassie a déclaré que les partenariats mondiaux "ne sont plus une option, mais une condition de survie".

C'est tout particulièrement vrai pour une sous-région où près de 41 millions de jeunes âgés de moins de 25 ans sont exposés à la radicalisation ou contraints à quitter le pays en l'absence d'opportunités économiques, a poursuivi Mme Sellassie, citée par un communiqué de l'ONU.

Dans son rapport, le secrétaire général de l'ONU explique que "la prolifération des armes, la libre circulation des groupes armés à travers les frontières et la présence de groupes terroristes continuent de porter préjudice aux moyens de subsistance, à la bonne gouvernance et au développement humain" du Sahel. Ce "cercle vicieux intenable" ne peut qu'empirer en l'absence d'une assistance internationale vigoureuse, a ajouté l'envoyée spéciale.

Il y a toutefois des raisons d'espérer, a fait remarquer Mme Sellassie, en citant l'amélioration de la coordination et de la cohérence "à l'échelle du système des Nations Unies" dans la mise en œuvre de la Stratégie intégrée, ainsi que la multiplication des synergies et des plateformes entre toutes les parties prenantes concernées : Etats membres de la sous-région, organisations régionales, gouvernements, société civile et "communautés bénéficiaires".

La Stratégie intégrée se fonde sur trois piliers : la bonne gouvernance dans l'ensemble de la région; des mécanismes de sécurité nationaux et régionaux capables de faire face aux menaces transfrontières; et l'intégration des plans humanitaires et de développement afin d'assurer la résilience à long terme.

Si elle a reconnu qu'il incombait en premier lieu aux dirigeants des pays du Sahel de répondre aux défis auxquels ils sont confrontés, l'envoyée spéciale a cependant estimé que les "facteurs aggravants étaient tels qu'ils ne pouvaient pas s'en acquitter eux-mêmes".

Mme Sellassie a exhorté le Conseil à tirer parti des mécanismes existants et à "améliorer les mandats" en vue d'assurer un contrôle renforcé des trafics de stupéfiants dans la région du Sahel. Elle a également plaidé en faveur de l'inscription sur la liste récapitulative des sanctions des individus ou entités qui financent ou soutiennent des activités terroristes au Sahel.

(Rédacteurs :Qian HE, Guangqi CUI)
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