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Double attentat à la voiture piégée à Istanbul, 38 morts et 166 blessés

le Quotidien du Peuple en ligne | 12.12.2016 10h01

Selon le Ministre turc de l'intérieur Süleyman Soylu, un double attentat à la bombe à l'extérieur d'un stade de football à Istanbul a tué 38 personnes, principalement des policiers, et en a blessé plus de 160 autres. Le bilan des deux explosions a très vite grimpé à 38 morts, ce qui en fait l'une des attaques les plus dévastatrices de ces derniers mois en Turquie. Les deux bombes, une voiture bourrée de 300 kg d'explosifs et un kamikaze qui s'est fait exploser avec son engin, ont frappé samedi soir vers 22h30 dans le quartier de Beşiktaş, sur le côté européen d'Istanbul. Les attentats ont tué 7 civils et 31 policiers et ont blessé plus de 150 personnes, et deux heures après le départ des supporters du stade, qui accueillait un match entre Beskitas et Bursaspor. Les attaques ont été revendiquées par les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK), un groupe radical kurde.

« Personne ne devrait douter qu'avec la volonté de Dieu, et nous comme pays et nation, nous surmonterons la terreur, les organisations terroristes ... et les forces qui sont derrière elles », a déclaré le président Recep Tayyip Erdoğan dans un communiqué. Les officiels ont indiqué que les premiers signes indiquaient l'implication du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans les attentats à la bombe, mais c'est le groupe TAK qui les a revendiqués. « Les indices pointent vers le PKK. Il s'agit manifestement d'un événement planifié. Une fois les enquêtes terminées, il y aura une annonce. Nous ne pouvons rien dire pour l'instant », a déclaré Numan Kurtulmuş, vice-premier ministre. Le PKK, un parti séparatiste qui lutte depuis des décennies contre l'État turc et qui est répertorié comme organisation terroriste aux États-Unis, a été impliqué dans plusieurs attaques récentes à travers le pays.

Les tensions ont augmenté régulièrement au cours de la dernière année et demie après l'échec des pourparlers de paix entre le gouvernement et le PKK, que les autorités ont accusé de se réorganiser en secret. Les couvre-feux et les combats dans le Sud-est essentiellement kurde du pays se sont ensuivis. Ankara est également préoccupé par les ambitions kurdes de l'autre côté de la frontière en Syrie, où un groupe affilié au PKK, les Unités de Protection du Peuple (YPG), de redoutables combattants qui ont élargi le territoire sous leur contrôle avec le soutien américain en s'emparant de zones autrefois conquises par l'Etat islamique.

Le Premier ministre, Binali Yıldırım, a déclaré un journée de deuil national et a ordonné de mettre les drapeaux en berne pour commémorer les victimes de la dernière attaque, a annoncé l'agence d'Etat Anadolu. Les explosions sont survenues moins d'une semaine après que que l'Etat islamique ait exhorté ses partisans à cibler « l'establishment de la sécurité, militaire, économique et médiatique » de la Turquie. « C'était comme l'enfer. Les flammes montaient jusqu'au ciel. Je buvais du thé au café à côté de la mosquée », a déclaré Omer Yilmaz, un témoin qui travaille comme nettoyeur à la mosquée voisine de Dolmabahce, juste en face du stade. « Les gens se cachaient sous les tables, les femmes se mettaient à pleurer. Les fans de football qui buvaient du thé au café cherchaient un abri, c'était horrible », a-t-il dit. 

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Wei SHAN)
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