La campagne américaine contre l'Etat islamique (EI) se poursuivra et prendra du temps, a déclaré vendredi le chef d'état-major interarmées américain, le général Martin Dempsey, lors d'une conférence de presse au Pentagone.
Les frappes aériennes américaines de cette semaine démontrent que l'EI n'a pas de refuge à l'intérieur de la Syrie, a déclaré le général Dempsey.
"Nos actions ciblées perturbent le commandement et le contrôle de l'EI, leurs capacités logistiques et leurs infrastructures en Syrie", a-t-il dit, avant d'ajouter qu'"alors qu'en Irak, nous incitons nos partenaires irakiens à reprendre l'offensive".
La stratégie des Etats-Unis sera de continuer à développer, guider et soutenir une coalition crédible, a déclaré le général Dempsey, faisant référence à la participation de plusieurs pays arabes dans la coalition dirigée par Washington qui entreprend des frappes aériennes en Syrie.
Le plus haut gradé américain a également déclaré que la force terrestre est nécessaire, mais qu'elle ne doit pas être une force américaine.
Selon lui, les forces irakiennes, kurdes et syriennes sont plus adéquates dans la lutte contre l'EI sur le terrain. Il a ajouté que des conseillers américains travaillent déjà avec les forces irakiennes et kurdes et que la formation et l'équipement de l'opposition modérée syrienne vient de commencer.
A la même occasion, le secrétaire américain à la Défense Chuck Hagel a confié à la presse que pour vaincre les forces de l'EI, il faudra un engagement à long terme des Etats-Unis et de leurs alliés sur plusieurs fronts et le but ne sera pas atteint seulement par des frappes aériennes.
"Ce ne sera pas un effort facile ou bref, a déclaré M. Hagel, nous sommes au début, pas à la fin."
Depuis le 8 août, les forces américaines ont mené plus de 200 frappes aériennes contre des cibles de l'EI en Irak, alors que le Congrès américain a approuvé 500 millions de dollars pour financer la formation des forces de l'opposition syrienne.