Le Premier ministre irakien Haïdar al-Abadi a déclaré lundi que l'Irak était opposé à la présence de troupes terrestres étrangères sur son territoire pour lutter contre l'Etat islamique, le groupe extrémiste issu d'Al-Qaïda qui s'est emparé de vastes pans de l'Irak.
"M. Abadi a réaffirmé l'opposition à toute intervention terrestre en Irak", indique un communiqué émanant du bureau du Premier ministre, qui a rappelé cette position au cours de sa rencontre à Bagdad avec le ministre australien de la Défense David Johnston.
M. Abadi a justifié l'opposition de son pays à la présence de troupes terrestres étrangères en faisant valoir la capacité des forces de sécurité irakiennes et des milices alliées à remporter les combats contre les membres de l'Etat islamique et d'autres groupes d'activistes, ajoute le communiqué.
Les Etats-Unis et la France ont récemment mené des frappes aériennes contre les positions tenues par l'Etat islamique dans le nord et le centre de l'Irak dans le cadre d'une lutte antiterroriste menée par de nombreux pays de la région et du reste du monde qui vise à combattre le groupe extrémiste, considéré comme une menace non seulement pour l'Irak, mais aussi pour la région et l'ensemble du monde.
A partir du 10 juin, la situation en Irak a commencé à se détériorer gravement sur le plan de la sécurité. Des affrontements sanglants ont éclaté entre les forces de sécurité irakiennes et des centaines de membres de l'Etat islamique, lesquels ont réussi à prendre le contrôle de la ville de Mossoul dans le nord du pays et se sont ensuite emparés de vastes zones du territoire après que les forces de sécurité irakiennes eurent abandonné leurs postes dans la province de Ninive et d'autres provinces à majorité sunnite.