La prochaine arme dans la lutte contre les extrémistes islamiques au Moyen-Orient pourrait être rien moins que Vladimir Poutine. Le président russe a discuté avec son Conseil de sécurité lundi de la possibilité de contribuer à la lutte contre l'Etat Islamique. Le conseil « a échangé des vues sur les formes possibles de coopération avec d'autres partenaires sur un plan pour contrer Etat Islamique dans le cadre du droit international », a dit l'agence de presse Interfax citant un porte-parole du Kremlin.
Les États-Unis ont essayé de former une large coalition pour contrecarrer les extrémistes en Syrie et en Irak, mais la Russie ne fait pas partie des négociations. « La coalition anti-Etat Islamique n'est pas une soirée de club - nous n'attendons pas d'invitations et nous n'allons pas acheter de billets d'entrée », a déclaré la semaine dernière Ilya Rogachev, un officiel du ministère russe des affaires étrangères. Mais la Russie appuie le président syrien Bachar al-Assad, dont le régime tente de lutter une insurrection où se trouvent des combattants de l'Etat Islamique.
L'Etat Islamique pourrait aussi menacer directement Moscou. Dans les rangs du groupe figurent aussi des musulmans de la région russe du Caucase du Nord, qui mènent leur propre insurrection dans la région montagneuse après deux guerres entre Moscou et les séparatistes de Tchétchénie.