Dernière mise à jour à 14h58 le 26/11
Dans le souci de lutter contre l'anarchie et le laisser-aller dans le secteur des eaux minérales commercialisées en Guinée depuis des années, le gouvernement vient de lancer une campagne de règlementation conformément à la loi en vigueur.
Cette campagne débute par une procédure d'identification de toutes les sociétés de fabrication et de commercialisation des eaux minérales implantées sur le territoire national.
En Guinée depuis environs cinq ans, plus d'une centaine de sociétés ou entreprises se sont lancées dans la fabrication des eaux minérales de consommation, dont le sachet est vendu à 500 francs guinéens.
Selon une note d'information du ministère de l'énergie et de l'hydraulique, les autorités compétentes comptent faire application de la loi relative aux dispositions juridiques concernant l'utilisation des ressources en eau.
"C'est inconcevable et inacceptable de voir des individus se servir en toute impunité du patrimoine de l'Etat", a déploré le directeur général du fonds de l'Hydraulique Sofiana Dabo, avant d'ajouter que le hic, c'est de constater qu'aucune société n'est enregistrée et ne paie ses obligations conformément aux dispositions de la loi.
Pour lui, cette campagne sera élargie à toutes les entreprises, personne physique et morale faisant usage du patrimoine minéral guinéen sans aucune autorisation préalable, y compris les hôtels et autres structures privées et administratives.
Avec plus de 90 marques d'eau minérale existant sur le marché guinéen, seules trois des sociétés de fabrication et d'emballage de ces eaux sont officiellement reconnues et enregistrées, apprend-t-on d'une source du ministère de l'Industrie, des Petites et Moyennes Entreprises (PME).
La prolifération des sociétés de mise en sachet des eaux minérales inquiète les populations, car la qualité de ces eaux ne répond pas aux normes internationales.
Par ailleurs, ces sociétés contribuent largement à polluer l'environnement à travers les sachets en plastique abandonnés dans la nature sans aucune politique de récupération pour leur destruction ou leur recyclage.