La Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) reste préoccupée par la situation au Lesotho, a déclaré lundi le président sud-africain Jacob Zuma.
Il y a eu de nombreuses réunions ministérielles et des sommets extraordinaires pour examiner la situation et fournir des orientations pour résoudre la crise d'une manière pacifique et durable, a affirmé M. Zuma lors du Forum parlementaire de la SADC (SADC-PF), qui se tient à Zimbali, Province de KwaZulu-Natal.
Le double sommet de la Troïka de la SADC, tenu à Pretoria la semaine dernière, a mandaté la Mission d'observation de la SADC au Lesotho en plus d'un facilitateur de la SADC en la personne du vice-président sud-africain Cyril Ramaphosa, a précisé M. Zuma.
Ce renouvellement du mandat de facilitation est venu après le récent assassinat du lieutenant général Maaparankoe Mahao, ancien commandant de l'armée du Lesotho et la fuite de plusieurs dirigeants de l'opposition vers l'Afrique du Sud.
L'assassinat a incité M. Zuma d'Afrique du Sud, en sa qualité de président de la SADC sur la politique, la défense et la coopération de sécurité, à envoyer M. Ramaphosa au Lesotho la semaine dernière pour évaluer la situation dans le pays.
La SADC a mis en place une commission d'enquête sur les circonstances entourant la mort de M. Mahao.
Deux pathologistes sud-africains vont aider dans le processus de post-mortem.
Par ailleurs, une équipe d'enquêteurs du Zimbabwe et de la Namibie serait mise à disposition pour aider à mener une enquête sur la mort de M. Mahao.
M. Mahao, allié de l'ancien Premier ministre du Lesotho Thomas Thabane, a été tué le mois dernier dans sa ville natale en dehors de Maseru. Le cerveau derrière sa mort reste inconnu.
M. Mahao était un grand rival de l'actuel chef de l'armée Tlali Kamoli. La mort de M. Mahao a plongé le Lesotho dans l'incertitude.
M. Zuma a dit qu'en tant que président de l'Organe de la SADC, l'Afrique du Sud a, au cours de l'année écoulée, dirigé les efforts collectifs de la région dans le combat pour maintenir la paix, la stabilité et la sécurité dans la région de la SADC.
"En tant qu'Afrique du Sud, nous demeurons engagés envers la création d'une région stable au sein de laquelle nos impératifs de développement économique peuvent être réalisés", a noté M. Zuma.