Le député national rd-congolais Ne Muanda Nsemi, membre de l'opposition politique, a proposé dimanche un "glissement collectif" et une période de transition de trois ans afin d'organiser des bonnes élections.
"Sans le recensement et un fichier électoral crédible, il est impossible d'avoir des élections sérieuses (...). Par conséquent, un glissement collectif s'impose", a déclaré le député lors d'un point de presse tenu à Kinshasa.
"Comme les conditions pour des élections crédibles ne sont pas réunies, nous allons aller dans une transition de trois ans maximum", a-t-il affirmé.
Pour la période de transition, il a préconisé le format d'un président issu de la majorité, un vice-président de l'opposition et un Premier ministre de la société civile.
"Des bonnes élections s'organisent avec un fichier électoral crédible, ce qui n'est pas le cas, Jusqu'à présent, on ne connaît pas le nombre des Congolais, ni les vrais Congolais. Et tout ça ne fera pas avant 2016, année prévue pour les élections présidentielle et nationale", a souligné Muanda Nsemi.
Selon le calendrier publié en février dernier par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), les élections locales, provinciales et sénatoriales doivent commencer en octobre prochain et mener jusqu'à la présidentielle et aux législatives en novembre 2016.
En prélude à ces élections, le président Joseph Kabila a mené des consultations fin mai en vue d'un dialogue politique.
Le 29 juin, à la veille de la célébration du 55e anniversaire de l'indépendance du pays, Joseph Kabila a expliqué que l'objectif de ces consultations et l'éventuel dialogue est de permettre à la majorité, à l'opposition et à la société civile de "surmonter des obstacles qui jonchent la marche vers la 3ème série d'élections générales libres, transparentes et crédibles".
L'Union pour la Démocratie et le progrès sociale (UDPS), le Mouvement de Libération du Congo (MLC) et l'Union pour la Nation Congolaise (UNC), trois principaux partis de l'opposition ont refusé de participer aux consultations. Ils doutent que la majorité au pouvoir veuillent chercher la prolongement du mandat du président Joseph Kabila au-delà de novembre 2016.
Les dirigeants de la RDC sont confrontés à plusieurs défis avant l'organisation des élections, notamment l'enrôlement des nouveaux majeurs ayant le droit de voter, la loi sur la répartition des sièges pour l'organisation des élections locales et l'installation des nouvelles provinces qui devaient être effectives le 30 juin dernier.