Le Front populaire ivoirien (FPI), de l'ex-président Laurent Gbagbo, et ses alliés de l'Alliance des forces démocratiques (AFD) ont désigné vendredi leurs représentants au sein de la nouvelle Commission électorale indépendante (CEI) en charge de l'organisation de l'élection présidentielle de 2015.
Selon un communiqué du gouvernement, les noms des représentants du FPI et de l'AFD, respectivement Alain Dogou dit Maurice Goba et Bertin N'goran Ganin, ont été transmis au ministère de l'Intérieur et de la Sécurité.
La nouvelle CEI de 17 membres est désormais au complet.
"Donc et conformément à l'article 7 de la loi n° 2014-335, portant composition, organisation, attributions et fonctionnement de la Commission électorale indépendante (CEI), et en accord avec le Conseil constitutionnel, la prestation de serment des membres de la Commission centrale de la CEI devant le Conseil Constitutionnel aura lieu le lundi 11 août 2014", annonce le communiqué signé du porte-parole du gouvernement, Bruno Koné.
Au sortir d'une réunion mardi avec le ministre de l'Intérieur et de la Sécurité, le président du FPI, Pascal Affi N'guessan, avait annoncé un accord avec le gouvernement pour la mise en place d'un bureau de la CEI "consensuelle".
Le FPI et ses alliés refusaient de désigner leurs représentants à la CEI qu'ils jugeaient "déséquilibrée" au profit du pouvoir.
La CEI compte un représentant du président de la République, quatre de l'administration, quatre des partis au pouvoir, quatre de la société civile et quatre de l'opposition.
La prestation de serment lundi des membres de la CEI lance le processus en vue de l'élection présidentielle d'octobre 2015 censée sortir définitivement la Côte d'Ivoire de la crise.
Mercredi, à la veille de la célébration de la fête nationale, le président Alassane Ouattara s'était réjoui que l'opposition pro-Gbagbo ait accepter de "participer à la CEI", promettant des élections "démocratiques" en octobre 2015.
"C'est important pour moi, c'est important pour la crédibilité de la Côte d'Ivoire, cela va confirmer que nous sommes sortis définitivement de la crise", avait-il dit.
Les élections de novembre 2010 ont été accompagnées et suivies de violents affrontements qui ont fait au moins 3 000 en Côte d'Ivoire.