La troisième édition du Livre Bleu sur la mentalité de la société, intitulé « Rapport de recherche sur la psychologie sociale de la Chine (2014) », est un ouvrage qui comprend un rapport d'enquête sur la confiance sociale dans huit grandes villes de Chine. Il est publié par le Centre de recherche en psychologie sociale de l’Institut de sociologie de l'Académie des sciences sociales.
L'enquête a été menée en novembre l'année dernière, recueillant un total de 2 216 échantillons dans huit grandes villes : Beijing, Harbin, Shanghai, Zhengzhou, Wuhan, Guangzhou, Chongqing, et Xi'an. Les résultats montrent que l'an dernier le niveau global de confiance sociale public urbain a atteint 60,9 points, revenant au niveau « encore digne de confiance », et repassant au-dessus de la ligne acceptable. Par rapport à 2011, le nombre de sondés qui ont dit « ne pas avoir très confiance » ou « pas du tout confiance » a baissé de 1,2% par rapport à 2011.
Dans ces villes, le niveau de confiance sociale le plus élevé a été atteint chez les répondants de Guangzhou avec 67,4 points, suivie par trois villes du Centre-ouest, Xi'an, Chongqing et Zhengzhou. A Wuhan, ville représentative de grandes transformations en matière d’infrastructure, le niveau de confiance sociale est celui qui a été le plus mauvais en 2013, avec seulement 55,9 points. Le score de Beijing est comparable à celui de l'enquête de 2011, soit un gain d’une place parmi les villes sondées.
Dans cette enquête, les secteurs commerciaux qui ont été estimés les moins dignes de confiance sont les industries du tourisme et de la publicité.
Promouvoir une meilleure image du gouvernement pour améliorer le niveau de confiance sociale
Quels facteurs ont contribué à élever le niveau de confiance sociale ? Parmi les facteurs énumérés dans le Livre Bleu figurent une meilleure image du gouvernement et un niveau accru de confiance dans la société.
Selon le rapport du Livre Bleu, depuis le 18e Congrès du Parti Communiste Chinois, les initiatives prises pour améliorer le style de travail du gouvernement ont renforcé la confiance du public envers lui. Par rapport à 2011, le niveau global de confiance dans le gouvernement s’est amélioré de 0,4 point, et parmi les organes gouvernementaux, c’est le Parquet populaire qui a connu la plus forte amélioration de son niveau de confiance.
Dans le même temps, la transformation du style de travail du gouvernement a également amélioré l'image de la fonction publique. Dans l’enquête, les répondants ont accordé aux représentants du service public –juges, policiers, fonctionnaires du gouvernement- une note de confiance globale plus élevée que le niveau de confiance sociale, ce qui a eu un effet de bonus. La perception du public des actes répréhensibles du gouvernement s’est également réduite par rapport à l'enquête de 2011 ; ils sont toujours considérés comme « graves », mais se rapprochent progressivement du niveau « pas grave ».
Près de 40% des répondants craignent être victimes de chantage de la part de personnes âgées qu’ils auraient aidées après un accident.
Dans 6 provinces, 120 comtés et municipalités, l’enquête menée auprès de 4 669 personnes a découvert que 80% d’entre eux sont prêts à faire un don à un organisme de bienfaisance. Sur les trois options proposées, plus de la moitié des répondants (56%) choisiraient de donner de l'argent à la Croix-Rouge. L’enquête a également montré que le choix de la Croix-Rouge par les personnes ayant un niveau d’éducation universitaire ou supérieur est nettement inférieur à celles qui ont un niveau d’enseignement secondaire ou inférieur.
De même, l‘opinion à l’égard des comportements charitables comme le volontariat et les dons est différente ; le Livre Bleu a noté qu'aider une personne inconnue est un acte de bienfaisance susceptible de présenter un certain risque. L’enquête a montré ainsi que près de 40% des répondants craignent que, s’ils aident une personne âgée qui a chuté sur la voie publique à se relever, ils puissent être victimes de chantage.