Un haut responsable du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a déclaré lundi qu'il fallait tout faire pour que la crise d'Ebola en Afrique de l'Ouest ne devienne pas une crise socio-économique régionale.
"Cette crise sanitaire dévastatrice détruit des vies et des communautés. Elle porte également atteinte aux économies nationales, détruisant les moyens de subsistance et les services de base, et elle pourrait anéantir des années d'efforts pour stabiliser l'Afrique de l'Ouest", a déclaré Magdy Martinez-Soliman, directeur du bureau du PNUD pour la politique et les programmes de soutien qui entame une visite de 10 jours dans les pays les plus touchés par l'épidémie d'Ebola (Guinée, Sierra Leone et Libéria),
"Alors que nous travaillons ensemble pour mettre fin à l'épidémie, il est maintenant temps de s'assurer que ces pays puissent également continuer de fonctionner et rapidement se remettre sur pieds", a-t-il ajouté.
La croissance du PIB en Guinée, en Sierra Leone et au Libéria a diminué de 2 à 3%. Ces pays devraient perdre au total 13 milliards de dollars, à cause notamment des salaires perdus et de la baisse de productivité dus à l'épidémie.
L'épidémie a également un impact sur les services sociaux dans la région. En Guinée, les écoles primaires et secondaires et les universités sont fermées. Au Libéria, la couverture vaccinale a diminué de 50% au cours des premiers mois de l'épidémie.
La sécurité alimentaire a également été touchée, avec moins d'hommes et de femmes capables de planter et de récolter. En conséquence, le prix du riz a augmenté d'au moins 30% en Sierra Leone, et en Guinée la production nationale de riz est déjà en baisse de 10%.
Lors de sa visite, M. Martinez-Soliman doit se rendre dans des centres de traitement d'Ebola et des sites accueillant des projets du PNUD. Il doit aussi rencontrer des représentants du gouvernement et d'autres institutions impliquées dans la lutte contre l'épidémie.