Un tribunal de Beijing a condamné lundi Tong Mingqian, ancien haut conseiller politique de la province du Hunan (centre), à une peine de cinq ans de prison pour manquement au devoir.
Tong a été reconnu coupable de ne pas avoir tenté d'empêcher une fraude électorale de grande envergure et de ne pas avoir ouvert d'enquête alors qu'il était le plus haut responsable de la ville de Hengyang au Hunan, a déclaré le Tribunal populaire intermédiaire No.2 de Beijing dans un communiqué.
Tong était accusé d'avoir participé à une fraude impliquant plus de 500 législateurs dans la ville de Hengyang entre le 28 décembre 2012 et le 3 janvier 2013. Alors secrétaire du Comité municipal du Parti communiste chinois (PCC) pour Hengyang, Tong était chargé d'organiser les élections par les législateurs municipaux des députés à l'Assemblée populaire provinciale du Hunan.
Au cours des élections, Tong a été informé que certains candidats avaient acheté des votes mais il n'a pris aucune mesure pour faire cesser ces pratiques illégales. Il n'a pas non plus ouvert d'enquête sur la fraude après les élections, comme l'exige la loi.
Lorsque le scandale a éclaté, Tong avait déjà été promu au poste de vice-président du Comité provincial de la Conférence consultative politique du Peuple chinois (CCPPC) du Hunan.
Cette fraude électorale est l'une des plus graves que la Chine ait connues en termes de personnes impliquées et d'argent (110 millions de yuans, soit 18 millions de dollars). Selon l'enquête, 56 candidats de Hengyang ont soudoyé 518 législateurs et 68 employés de l'Assemblée populaire municipale de Hengyang pour être élus députés à l'Assemblée populaire provinciale du Hunan.
Tong a été exclu du PCC et démis de ses fonctions en janvier dernier.