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L'attentat-suicide meurtrier de Bagdad ébranle la confiance des Irakiens à l'égard du gouvernement

Xinhua | 15.07.2016 08h16

L'attentat-suicide le plus meurtrier d'Irak depuis une décennie a ébranlé encore plus la confiance des Irakiens à l'égard de leur Premier ministre Haider al-Abadi et de son gouvernement, selon un sondage de Gallup publié mercredi.

L'attentat de Bagdad du 3 juillet dernier, qui a coûté la vie à plus de 250 personnes, a été revendiqué par le groupe terroriste de l'Etat islamique (EI).

En avril, seuls 34% des Irakiens avaient exprimé une opinion favorable à l'égard de M. Abadi, contre 72% au moment de son investiture en 2014 après le départ de Nouri al-Maliki, selon Gallup.

La cote d'approbation écrasante de M. Abadi lors de son investiture reflétait les attentes élevées des Irakiens envers leur Premier ministre.

M. Abadi devait contribuer à remédier aux divisions ethniques et confessionnelles en Irak et à reprendre le contrôle de certaines régions envahies par l'EI. Cependant, la lune de miel politique s'est avérée de courte durée, sa cote d'approbation ayant chuté à 47% fin 2015 dans la majorité des gouvernorats irakiens, selon Gallup.

La dernière décote de M. Abadi a été constatée pendant des semaines de troubles politiques au Parlement, qui a été pris d'assaut par les partisans du chef religieux chiite Muqtada al-Sadr.

Cette baisse de popularité pourrait refléter la faible confiance des Irakiens envers leurs dirigeants en général (35% actuellement) et leur confiance de plus en plus faible à l'égard du gouvernement national (42%), selon Gallup.

Cet attentat-suicide est survenu au moment où le gouvernement irakien célébrait sa victoire face à l'EI dans la ville de Falloujah. Le ministre de l'Intérieur irakien a démissionné en attribuant cet attentat à la défaillance des mesures de sécurité prises autour de Bagdad et en appelant à la réforme.

L'Irak a sombré dans le chaos et des violences interconfessionnelles qui ont infligé de grandes souffrances aux civils et les ont forcés à se déplacer massivement depuis l'invasion et l'occupation américaine de 2003, en particulier depuis le retrait des troupes américaines en 2011 qui a permis l'émergence de groupes terroristes tels que l'EI.

Entre 2006 et 2007, l'Irak a connu un pic de violences en raison des divisions et des conflits interconfessionnels.

L'attentat du 3 juillet est le deuxième attentat le plus meurtrier d'Irak après ceux de 2007 dans les villes yézidies de Kahtaniya et Jazeera, près de Mossoul, qui avaient fait plus de 500 morts.

Si actuellement l'EI est sur la défensive, certains observateurs estiment que le groupe pourrait lancer une offensive meurtrière pour montrer qu'il reste une force importante.

(Rédacteurs :Qian HE, Guangqi CUI)
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