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France : le DG de la sécurité intérieure prédit une évolution du mode opératoire des terroristes de Daech

Xinhua | 13.07.2016 08h20

Lors d'une audition parlementaire tenue fin mai, le directeur général de la sécurité intérieure (DGSI), Patrick Calvar, s'est dit "persuadé" que Daech va faire évoluer son mode opératoire en France en ayant recours, par exemple, à des véhicules piégés et des engins explosifs, rapporte mardi le journal Le Figaro.

"Je suis persuadé qu'ils passeront au stade des véhicules piégés et des engins explosifs, et qu'ils monteront ainsi en puissance", a expliqué le patron du renseignement intérieur dans une audition à huis clos tenue le 24 mai à l'Assemblée nationale par la commission d'enquête relative aux moyens mis en œuvre par l'État pour lutter contre le terrorisme depuis le 7 janvier 2015

"Ils vont finir par envoyer des commandos dont la mission consistera à organiser des campagnes terroristes sans nécessairement aller à l'assaut avec la mort à la clef", poursuit-il, notant que "pour cela, il leur faut des artificiers et organiser toute une logistique, c'est-à-dire s'installer sur notre territoire, acquérir tous les produits".

"Nous savons très bien qu'ils vont recourir à ces modes opératoires (...) Dès qu'ils auront envoyé sur notre territoire des artificiers, ils pourront éviter de sacrifier leurs combattants tout en créant le maximum de dégâts", assure M. Calvar, cité par Le Figaro.

Selon lui, la menace la plus forte "est représentée par des gens qui ont combattu, qui ont été entraînés en Syrie et en Irak, à l'exemple de ceux qui ont attaqué le Bataclan (...) Ce sont ceux-là qui mèneront les actions terroristes d'ampleur", explique-t-il, estimant leur nombre entre 400 et 500.

Interrogé sur l'utilisation éventuelle d'armes radiologiques ou chimiques, le spécialiste de l'antiterrorisme remarque que les terroristes de Daech "ont récupéré ce dont disposait l'armée de Saddam Hussein ou l'armée de Bachar el-Assad", et qu'ils "n'hésitent pas à utiliser cela sur le terrain".

"S'ils en ont l'opportunité, ils vont exporter ces armes. La vraie difficulté est pour eux d'y parvenir, notamment à cause de la dangerosité des produits en question", conclut-il.

(Rédacteurs :Qian HE, Guangqi CUI)
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