Dernière mise à jour à 16h36 le 12/07
Des ouvriers sur le chantier d'une usine d'acier de Dalian, la province du Liaoning (nord-est de la Chine). |
Les ministres du commerce du G20 ont conclu un accord dimanche 11 juillet pour lutter contre la surcapacité de production d'acier, selon Gao Hucheng, le ministre chinois du Commerce.
L’ensemble des dirigeants ont convenu que le surplus d'acier et autres industries était un problème mondial et se sont engagés à "renforcer la communication, approfondir les coopérations, et prendre des mesures efficaces pour faire face aux défis", a indiqué Gao lors d’une conférence de presse de la réunion des ministres du Commerce du G20, tenue à Shanghai .
La Chine représente près de la moitié de la production mondiale, alors que plus de 80% de son minerai de fer dépend des importations. En 2015, la nation a exporté 120 millions de tonnes d'acier pour une valeur de 61,2 milliards de dollars, et l’importation de minerai de fer a dépassé les 956 millions de tonnes pour un total de 57,2 milliards de dollars.
"L'industrie du pays n’est pas tournée à l’exportation", a-t-il expliqué. "La Chine restant le plus grand producteur et aussi le plus gros consommateur mondial d’acier."
En 2015, parmi ses 220 partenaires commerciaux, 154 n'ont produit aucun acier. Il est donc préférable de résoudre sur le plan mondial, la surcapacité de tous les producteurs, plutôt que de blâmer un seul pays, a fait observer le ministre.
La Chine fait l’objet de fréquentes enquêtes et parfois d’accusations de la part de certains pays occidentaux. Enregistrant après le second semestre de 2015, plus de 50 cas contre le dumping sur l’acier, pour un montant de 8,4 milliards de dollars.
Ces pays ont certainement ignoré la production à haute efficacité et les faibles coûts de main-d'œuvre des entreprises chinoises, ce qui fait que la Chine est devenue la "victime des mesures antidumping", ont fait remarquer les représentants chinois à l’occasion de la réunion des ministres du G20.
Le gouvernement chinois a fixé l’objectif de réduire sa capacité de production d'acier brut de 100 à 150 millions de tonnes d’ici cinq ans.
Les dernières statistiques officielles montrent que les exportations ont connu une progression plus lente.
"Au cours des cinq premiers mois de 2015, l’export de l’acier a bondi de 50% par rapport à la même période en 2014. Le taux de croissance a diminué cette d’année d'environ 22%", a noté Shen.
"A l'heure actuelle, l'un des plus grands avantages du secteur chinois repose sur un meilleur rapport qualité/prix", a déclaré Chen Jingfu, analyste de l'Institut My STeel basé à Shanghai.
"Mais à l'avenir, l’industrie doit se distinguer par sa qualité, ses services et le renforcement de la marque."