Dernière mise à jour à 16h44 le 21/09
Le ministre sud-coréen de la Défense, Han Min-koo, a déclaré lundi que son pays peut rejeter l'appel des Etats-Unis pour l'entrée des Forces d'auto-défense du Japon dans la péninsule coréenne en cas de situations d'urgence, a rapporté l'agence de presse Yonhap.
Lorsque Lee Chun-seok, représentant de la Nouvelle alliance politique pour la démocratie (opposition), a demandé à M. Han si la Corée du Sud pouvait rejeter l'appel militaire des Etats-Unis pour l'entrée des troupes japonaises dans la péninsule coréenne dans le cas où conflit armé éclatait avec la RPDC, le ministre de la Défense a fermement répondu que "oui".
M. Han a tenu ces propos lors de l'audit parlementaire des tribunaux militaires sous la direction du ministère de la Défense.
Environ 28.500 soldats américains sont stationnés en Corée du Sud depuis la fin de la guerre de Corée (1950-1953). La Corée du Sud a passé le commandement de ses troupes en temps de guerre aux Etats-Unis lors de cette guerre fratricide, et a repris le contrôle opérationnel de l'armée en temps de paix en 1994.
M. Han a déclaré que le contrôle opérationnel des troupes en temps de guerre est soumis aux règles dictées par les présidents sud-coréen et américain, soulignant que les troupes japonaises ne peuvent être autorisées à entrer dans la péninsule coréenne que si la présidente sud-coréenne le permet.
Cette déclaration a été prononcée sur fond d'inquiétudes croissantes suite à l'adoption du Japon des lois controversées sur la sécurité, qui autoriseront le Japon à combattre à l'étranger pour la première fois depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Ces lois, qui ont été passées en force dans la chambre basse du Parlement japonais en juillet, a été adoptées par la chambre haute samedi, permettant aux forces d'auto-défense du Japon d'être envoyées à l'étranger pour prendre part à des conflits armés.
La Constitution pacifiste du Japon, décrétée à la fin de la Seconde Guerre mondiale, interdit à ses Forces d'auto-défense de combattre à l'étranger et d'exercer le droit à l'auto-défense collective.