Le gouvernement grec a révélé mercredi sa dernière proposition pour l'accord sur la dette avec ses créanciers dont le but est d'éviter un défaut de paiement ou une sortie de la Grèce de la zone euro dans les prochaines semaines.
Athènes est revenu sur les rumeurs qui laissaient entendre que le gouvernement acceptait entièrement l'offre des prêteurs avant une téléconférence cruciale de l'Eurogroupe reprogrammée pour mercredi soir.
Le projet d'accord d'Athènes a été soumis alors que la Grèce a été déclarée en défaut de paiement vis-à-vis du Fonds monétaire international (FMI) mardi à minuit. La Grèce a cherché à obtenir un nouveau prêt de deux ans pour faire face aux problèmes de financement à travers le Mécanisme de Stabilité européen (MSE), et a demandé une autre restructuration de la dette grecque.
"Le gouvernement grec a soumis une nouvelle proposition avec une série d'amendements aux institutions afin d'atteindre un accord réciproquement bénéfique", a-t-on pu lire dans communiqué de presse.
"Les informations selon lesquelles la Grèce aurait accepté toutes les conditions de la proposition des créanciers sont infondées", clarifie le communiqué.
Athènes a rendu public la lettre du Premier ministre grec, Alexis Tsipras, adressée aux partenaires européens et à la directrice du FMI, Christine Lagarde.
"La République hellénique est prête à accepter cet accord (comme il a été publié sur le site Internet de la Commission européenne le 28 juin 2015), sujet aux amendements, additions ou clarifications suivants, dans le cadre d'une prolongation du programme EFSF (Fonds de soutien de la zone euro, ndlr) qui expire, et du nouvel accord de prêt MSE pour lequel une demande a été déposée le 30 juin 2015", selon M. Tsipras.
"Comme vous le remarquerez, nos amendements sont concrets et respectent entièrement la solidité et la crédibilité de la conception de l'ensemble du programme", a-t-il ajouté.
Le gouvernement grec a demandé le maintien d'un rabais de 30% des taux de TVA sur les îles, tout en acceptant de réduire le plafond des dépenses pour le secteur militaire de 200 millions d'euros (222 millions de dollars) en 2016 et de 400 millions d'euros en 2017.
Le cadre de la réforme agraire sera également légiféré en automne 2015.
M. Tsipras s'adressera à la nation dans la journée de mercredi.