Alors que la menace d'une sortie de la Grèce de la zone euro inquiète depuis deux jours les marchés financiers, le président français François Hollande a indiqué lundi que l'économie française est "robuste" et qu'elle n'a "rien à craindre" d'une éventuelle sortie de la Grèce de l'eurozone.
"Aujourd'hui, l'économie française est robuste, bien plus robuste qu'il y a quatre ans et elle n'a rien à craindre de ce qui pourrait se produire", a déclaré lundi matin le chef de l'Etat français à l'issue d'un conseil restreint consacré à la Grèce.
Face à un plan de réforme économique qu'il juge non viable, le Premier ministre grec Alexis Tsipras a annoncé, par surprise, dans la nuit de vendredi à samedi qu'il convoquera dimanche prochain un référendum sur le plan d'aide à son pays, appelant ses concitoyens à le rejeter.
"La Grèce a décidé d'interrompre les négociations qui étaient en cours depuis des semaines sur un plan global (...) Je regrette ce choix parce que nous étions tout près d'un accord", a fait savoir M. Hollande lors de son allocution devant la presse à l'Elysée.
"La Grèce a également décidé de consulter le peuple par référendum et là je dois dire que c'est son choix souverain. L'enjeu, il sera fondamental, ce sera de savoir si les Grecs veulent rester dans la zone euro (...) ou s'ils prennent le risque d'en sortir", a-t-il poursuivi, indiquant souhaiter "que ces négociations puissent reprendre".
"La France est pour que la Grèce reste dans la zone euro. La France est toujours prête à agir mais elle ne peut le faire que s'il y a cette volonté commune de parvenir à une solution", a souligné le président français.
"La solidarité est toujours possible quand la responsabilité est là et c'est cette idée de l'Europe que le France continuera à faire prévaloir dans les jours qui viennent", a-t-il conclu.