Selon des responsables fédéraux américains, l'administration Obama a demandé à la Chine de l'aide pour limiter les capacités de la Corée du Nord à lancer des cyberattaques comme celle qui a durement touché Sony Pictures.
D'après le New York Times, la Maison Blanche a demandé l'aide de Beijing ces derniers jours, mais la Chine n'aurait pas répondu. Cependant, un haut responsable de l'administration Obama a affirmé à l'Associated Press que les États-Unis et la Chine ont échangé des informations sur l'attaque de Sony. Il aurait également déclaré que la Chine est d'accord avec les États-Unis pour dire que les cyberattaques destructrices violent les normes d'un comportement approprié dans le cyberespace.
Les responsables américains accusent la Corée du Nord pour le piratage du 24 novembre dernier, citant les outils utilisés dans l'attaque de Sony et celles qui ont eu lieu précédemment et ont été liés à la Corée du Nord, et ont promis de répondre. L'effraction a abouti à la divulgation de dizaines de milliers de courriels confidentiels et de fichiers commerciaux de Sony, et l'escalade des menaces d'attaques terroristes contre les salles de cinéma aux États-Unis qui ont incité Sony à annuler la sortie le jour de Noël du film « The Interview », une comédie sur un complot visant à assassiner le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un.
Dans le même temps, le Times rapporte que les responsables américains pèsent les options à présenter à Barack Obama susceptibles de constituer la « réponse proportionnelle » au piratage de Sony que le président a promis vendredi dans sa conférence de presse de fin d'année. Le journal rapporte que parmi les options en cours de discussion sont des sanctions économiques contre les responsables nord-coréens de haut rang, semblables à celles infligées aux responsables russes proches du président de ce pays, Vladimir Poutine.
Une autre option en cours de discussion serait une campagne de propagande destinée à faire usage des systèmes informatiques et de la radio interne du Nord pour relayer les messages à l'intérieur du pays. Le Wall Street Journal a rapporté vendredi que les Etats-Unis envisagent également de réinscrire la Corée du Nord sur la liste des pays considérés comme des États parrainant le terrorisme, ce qui renforcerait également les sanctions contre elle, mais aucune mesure de contre-attaque informatique ne serait envisagée, pour ne pas envenimer une situation déjà passablement tendue.