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Reflet d'une année importante dans l'évolution de la politique de l'Europe

( Source: Xinhua )

22.12.2014 13h14

Le Parlement européen (PE) a été poussé sur le devant de la scène politique en 2014. A l'heure où l'UE cherche une issue à la crise économique et où ses responsables politiques sont en train de réfléchir à quelle orientation lui donner à l'avenir, les élections européennes ont revêtu une importance plus grande que jamais.

Elles ont permis non seulement aux électeurs de se prononcer sur les efforts déployés par les dirigeants européens pour résoudre la crise de la zone euro et d'exprimer leur point de vue sur les plans de renforcement de l'intégration économique et politique; mais c'étaient aussi les premières élections organisées depuis que le traité de Lisbonne de 2009 a conféré au PE plusieurs nouveaux pouvoirs importants.

L'une des principales nouveautés introduites par le traité était que, lorsque les Etats membres désigneraient le prochain Président de la Commission européenne qui succèderait à José Manuel Barroso, ils devraient, pour la première fois, tenir compte du résultat des élections européennes. La nomination de ce candidat devait être approuvée par le nouveau Parlement: le Président de la Commission est, aux termes mêmes du traité, "élu" par le Parlement. Cela signifie que les électeurs ont un véritable droit de regard en ce qui concerne la personnalité qui sera placée à la tête du "gouvernement de l'Union".

En fin de compte, le successeur choisi de José Manuel Barroso était l'ancien Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker, candidat du parti populaire européen (PPE) de centre-droit, qui a remporté le plus de sièges dans les élections. Mais M. Juncker a été nominé après une longue campagne de contestation menée par le Premier ministre britannique David Cameron.

M. Cameron avait espéré obtenir le soutien de la chancelière allemande Angela Merkel dans sa lutte contre M. Juncker, mais il s'est retrouvé seul contre le bloc centriste puissant de l'UE.

La campagne du Premier ministre britannique a été en lui-même le symptôme d'un grand développement politique exprimé lors de ces élections; c'est-à-dire la montée des partis populistes eurosceptiques dans un certain nombre de pays de l'UE.

Sans doute, le score le plus étonnant s'est vérifié en France, où le Front national (FN), parti europhobe, a remporté 25% des voix, loin devant l'UMP, en deuxième place avec 20,4% des voix. Les Socialistes du président François Hollande, au pouvoir actuellement, ont été humiliés avec seulement 14,7% des voix, enregistrant un score historiquement bas lors d'une élection européenne.

Mais tout aussi étonnante était la victoire du Parti de l'Indépendance du Royaume-Uni (UKIP), qui demande un référendum sur l'adhésion de la Grande-Bretagne à l'UE. UKIP a remporté 28% des voix, ce qui lui a donné 11 sièges supplémentaires au PE. C'est la première fois, depuis 1910, qu'une telle élection nationale ou européenne a été remportée par un parti autre que les conservateurs ou le Parti travailliste.

Les partis d'extrême-droite ont aussi progressé au Danemark, en Autriche et en Hongrie, alors que le parti d'extrême-gauche Syriza est arrivé en tête en Grèce.

Le nombre de sièges dans le PE actuel est moins élevé que dans le parlement précèdent.

Depuis l'adhésion de la Croatie en juillet 2013, le Parlement européen se compose de 766 membres, mais ce nombre a été ramené à 751 à l'occasion des élections de 2014 et devrait rester inchangé à l'avenir.

Lorsque les votes ont été comptés et les divers groupes politiques formés, le PE a été encore dominé par le PPE et le centre-gauche Socialistes & Démocrates, dont le candidat à la présidence de la CE, Martin Schulz, a ensuite été élu président du Parlement. Le PPE a vu une baisse de 5% du soutien populaire tandis que le S&D est resté stable. Cependant, le groupe libéral ADLE a perdu près de 2 points de pourcentage au vote et a été remplacé par les Conservateurs et Réformistes européens (ECR) qui sont arrivés en troisième position.

Le déclin de l'ADLE reflète le sort de nombreux partis libéraux : la politique européenne semble de plus en plus polarisée et divisée, avec les voix de l'extrême droite comme de l'extrême gauche attirant de plus en plus de soutien populaire.

Conscient de ces tendances, Jean-Claude Juncker a dévoilé son nouveau collège des commissaires européens en septembre avec une promesse de réformer une UE qui "est plus grande et plus ambitieuse sur de grands sujets, et plus petite, même timide, sur les questions moins importantes".

Jusqu'à présent, le PE s'est avéré assez conforme à la vision de M. Juncker, grâce à la domination du PPE et S&D dans la législature. Mais de grands défis restent encore à relever. Les incertitudes sur l'élection présidentielle de la Grèce ont montré que la crise de la zone euro est loin d'être terminée. En plus, le Royaume-Uni veut renégocier ses conditions de membres à l'UE en amont de ses élections nationales en 2015. Ces questions et d'autres ont encore le potentiel de provoquer des dissensions profondes entre les législateurs européens.

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