Israël et la Syrie ont délivré quasiment le même message lundi à l'occasion du Débat général de l'Assemblée générale des Nations Unies en mettant en garde contre "l'Islam militant" qui cherche à dominer le monde.
Immédiatement après avoir pris la parole, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a déclaré : "L'Islam militant progresse. Il ne s'agit ni de militants, ni d'Islam, mais d'Islam militant, et ses victimes sont généralement les autres musulmans, bien qu'il n'épargne personne : les Chrétiens, les Juifs, les Yézidis, les Kurdes, aucune croyance ni foi ni groupe ethnique ne lui échappe et il se répand rapidement partout dans le monde".
Il a indiqué à l'Assemblée que le "calife auto-proclamé [de l'EIIS] Abou Bakr al-Bagdadi" avait déclaré : "Un jour viendra où le Musulman marchera partout en maître. Les musulmans feront entendre et comprendre au monde le sens du mot "terrorisme" et détruirons l'idole de la démocratie".
"Cette idéologie extrémiste ne reconnaît rien à part elle-même, rien à part le massacre, le meurtre et la torture", a déclaré le ministre des Affaires étrangères syrien, Walid al-Mouallem, évoquant l'EIIS. "Nous observons aujourd'hui ce que l'EIIS, l'organisation terroriste la plus dangereuse au monde tant sur le plan du financement que de la brutalité, fait subir aux Syriens et Irakiens de toutes sortes et de toutes religions".
"Cette organisation terroriste asservit les femmes, les violent et les vend sur des marchés aux esclaves ; elle décapite et démembre, et enseigne aux enfants le massacre et le meurtre, en plus de détruire des monuments historiques et culturels ainsi que des symboles islamiques et chrétiens", a déclaré le ministre. "Il est grand temps de concerter nos efforts contre le terrorisme, car un danger imminent nous menace tous et aucun pays n'est à l'abri".