Au total, 1.500 combattants kurdes se sont joints à leurs compatriotes kurdes dans la ville syrienne de Kobani pour combattre les jihadistes de l'Etat islamique (EI), qui mènent une offensive dévastatrice pour prendre le contrôle de cette ville kurde majeure, a rapporté dimanche l'Observatoire syrien des droits de l'Homme.
Les quelque 1.500 combattants kurdes ont traversé la frontière depuis la Turquie mercredi dernier en direction de Kobani, a indiqué l'Observatoire, ajoutant que tous les nouveaux combattants se sont joints à la milice kurde appelée les Unités de protection du peuple, ou YPG.
Le dernier groupe de combattants est arrivé tandis que le groupe terroriste de l'EI a mené d'intenses combats pour prendre le contrôle de Kobani, à la frontière turque.
L'EI s'est emparé d'environ 60 villages dans les environs de Kobani, a fait savoir l'Observatoire, ajoutant que plus de 200.000 Kurdes ont fui la ville vers la frontière turque depuis que l'EI a lancé l'attaque le 16 septembre.
Des activistes kurdes ont accusé la Turquie d'avoir coopéré avec l'EI pour déloger les résidents de la ville afin d'imposer une zone tampon du côté syrien de la frontière sous prétexte de venir en aide aux réfugiés.
La coalition anti-terroriste menée par les Etats-Unis avait frappé samedi des positions de l'EI autour de Kobani. Cependant, les frappes des Etats-Unis n'ont pas empêché l'EI de mettre fin à ses attaques féroces.
Les Kurdes syriens, dont les communautés vivent majoritairement dans le nord de la Syrie, sont dans une impasse dans leur conflit avec les jihadistes de l'Etat islamique, qui ont tenté à maintes reprises de prendre d'assaut les régions syriennes dominées par les Kurdes.
Les Kurdes de la Syrie constituent environ 15% de la population du pays composée de 23 millions d'habitants, la plupart vivant dans le nord du pays ravagé par la guerre.