Après des frappes aériennes américaines sur les positions des insurgés islamistes, une opération coordonnée entre les milices chiites, les combattants civils locaux et l'armée irakienne a réussi à briser dimanche le siège de la ville d'Amirli, qui durait depuis deux mois.
Lors d'entretiens avec la télévision d'Etat irakienne dimanche, les combattants de la ville d'Amirli ont remercié les milices pour leur aide qui a permis de soulager cette ville de 17 000 habitants à majorité chiite turkmène -une minorité ethnique en Irak- de la famine, de la soif et d'une épidémie de maladies comme la dysenterie.
Dans une déclaration à la chaîne de télévision Iraqiyya TV, un porte-parole de l'armée irakienne, le général Qassim Atta, a également déclaré que la ville a été libérée des insurgés islamistes sunnites.
La libération d'Amirli marque la poursuite de l'intervention de l'administration Obama dans le nord de l'Irak pour sauver des centaines d'Irakiens qui avaient été bloqués sur une montagne, fuyant l'insurrection. Les Yézidis, un groupe religieux ancien ayant des liens avec la minorité ethnique kurde d'Irak, avaient passé environ deux semaines sur les montagnes de Sinjar avant que les combattants kurdes et irakiens, appuyées par des frappes aériennes américaines, ne repoussent les islamistes et donnent aux Yézidis une chance de s'échapper.
Mais les frappes aériennes de samedi soir menées par les Etats-Unis reflètent également une coopération internationale accrue pour les efforts humanitaires en Irak. Des avions américains, britanniques, français et australiens ont en effet largué des vivres, de l'eau et des fournitures médicales sur la ville irakienne d'Amirli, qui a été l'objet d'attaques pendant au moins deux mois par les combattants de l'Etat Islamique.