Les États-Unis sont prêts à envoyer des avions espions en Syrie pour suivre la trace des djihadistes de l'Etat Islamique, dont les progrès ont suscité de nombreuses inquiétudes au niveau international et des frappes aériennes américaines en Irak, pays voisin.
Un responsable américain a confirmé ces plans après que la Syrie ait déclaré lundi qu'elle était prête à travailler avec la communauté internationale, y compris Washington, pour lutter contre les combattants extrémistes. Mais les responsables américains ont dit qu'ils n'avaient pas l'intention de demander à Damas l'autorisation pour ces vols, malgré l'insistance de la Syrie pour dire que toute action militaire sur son sol doit être coordonnée à l'avance.
L'inquiétude de la communauté internationale au sujet de l’Etat Islamique a augmenté après une offensive-éclair du groupe à travers certaines zones de l'Irak et une série de violations brutales, dont l'assassinat du journaliste américain James Foley. L'Organisation des Nations Unies a accusé l’Etat Islamique et des groupes affiliés en Irak d’actes qui pourraient constituer des crimes contre l'humanité. Damas a déclaré hier pour la première fois être prête à travailler avec la communauté internationale, y compris les États-Unis et la Grande-Bretagne, pour combattre l’Etat Islamique et filiale syrienne d'Al-Qaïda, le Front Al-Nosra.
Mais le ministre des Affaires étrangères Walid Mouallem a également précisé que la Syrie n’accepterait pas de frappes militaires unilatérales, américaines ou de tout autre pays. « Toute violation de la souveraineté de la Syrie serait un acte d'agression », a-t-il dit. Il n'y aurait « aucune justification » à des frappes sur le territoire syrien, « sauf en coordination avec nous pour combattre le terrorisme ». M. Mouallem déclaré que la Syrie souhaitait coopérer au sein d'une coalition internationale ou régionale, ou au niveau bilatéral, dans le cadre d'une récente résolution du Conseil de Sécurité de l'ONU visant l’Etat Islamique et le Front Al-Nosra.