L'Union européenne (UE) envisage de prendre "des sanctions plus vigoureuses" contre l'Etat islamique (EI) qui contrôle maintenant une partie de l'Irak et de la Syrie, en particulier couper sa source du "revenu pétrolier illégal", a affirmé le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, dimanche à l'aube à l'issue d'un sommet spécial des 28 à Bruxelles.
Il a mis en garde contre l'instabilité et les violences qui "risquent de se propager dans la région (du Moyen-Orient) et au-delà". M. Van Rompuy a plaidé pour "des efforts internationaux dans la lutte contre cette menace". Il a insisté à cette occasion sur "la priorité de combattre la radicalisation" dans les Etats membres de l'UE.
Les chefs d'Etat et de gouvernement des 28 se sont mis d'accord pour accélérer des mesures, dont le système d'enregistrement des passagers, afin d'endiguer l'entrée de combattants étrangers, a ajouté M. Van Rompuy.
Dans son communiqué, le sommet spécial de l'UE a estimé que la création d'un EI en Irak et en Syrie ainsi que l'exportation du terrorisme par des extrémistes islamistes "constituent une menace directe contre la sécurité des Etats européens". Il a salué les Etats-Unis et d'autres partenaires, ainsi que l'initiative de convoquer une conférence internationale sur la sécurité en Irak. Il a vivement condamné les massacres et les violations de droits humains perpétrés par l'EI et d'autres organisations terroristes, en particulier contre des chrétiens et d'autres minorités religieuses ou ethniques en Irak, en insistant sur l'importance de la coordination des pays de la région face à ces menaces.
Le sommet a soutenu les efforts des Etats membres pour "prévenir la radicalisation et l'extrémisme, partager des informations concernées, dissuader, surveiller et empêcher des voyages suspects, détecter et poursuivre des combattants étrangers". Il a exhorté le Conseil européen et le Parlement européen à finaliser le travail concernant le système d'enregistrement des passagers avant la fin de cette année.
Le Conseil européen a pour sa part souhaité une coopération étroite avec des pays tiers pour développer une cohésion dans les domaines du renforcement de la sécurité frontalière et aérienne, et de la capacité antiterroriste de la région.