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Yann Layma : objectif Chine (4)

La Chine au présent | 09.10.2015 14h02
Yann Layma : objectif Chine
Le quartier des ambassades de Sanlitun, à Beijing, en 1985.

Un enthousiasme sans fin

« C'est incroyable : à 16 ans, j'ai rêvé que je venais vivre en Chine. Et l'année suivante, en 1979, la Chine a commencé à délivrer les tout premiers visas autorisant l'entrée sur le territoire aux touristes étrangers. Je n'arrivais plus à dormir tellement cette nouvelle était renversante pour moi. Je voulais apprendre la photographie, je voulais étudier le chinois, je voulais prendre des clichés montrant la réforme et l'ouverture en Chine. Je me sentais appelé par ce pays, de sorte qu'il fallait que j'y aille, donc j'y suis venu. Je ne regrette pas ce rêve. » Ces trente dernières années, Yann Layma n'a cessé d'arpenter et d'immortaliser « ce monde de rêve », comme il le dit. Il affirme avoir visité beaucoup de lieux féeriques en Chine, mais que malheureusement, ils se font de plus en plus rares dorénavant…

« Le monde évolue rapidement, mais c'est en Chine que les changements ont été les plus précipités. C'est donc là qu'il fallait être », décrit Yann Layma. Il poursuit : « En tout cas, je suis très satisfait de ma vie d'aujourd'hui. C'est encore mieux que dans mon rêve ! »

« De nos jours, il est difficile de trouver de bonnes photos qui reflètent sincèrement la vie quotidienne des Chinois. Si j'étais encore jeune, je prendrais des clichés témoignant des problèmes touchant la société : pollution, embouteillages, gaspillage, etc. Hélas, je ne peux pas faire cela tout seul ! Il faudrait que plus de photographes se lancent dans l'initiative », soupire-t-il.

Dans la préface de La Chine d'hier, Yann Layma a écrit : « Au fil des années, j'ai trouvé 1,5 million de raisons d'aimer la Chine. J'ai appris à connaître, à observer et à admirer cette civilisation grandiose, plus dynamique aujourd'hui que jamais. Ici en Chine, je n'ai jamais ressenti la moindre menace visant mes biens ou ma propre personne. Je n'ai jamais attrapé de maladie grave non plus. Mon parcours fut tel un long fleuve tranquille. À maintes reprises, je me suis retrouvé, à ma grande surprise, dans une ambiance si ingénue et singulière, où débordaient l'enthousiasme et la gaieté. Si l'on respecte les différences culturelles d'autrui, l'échange avec lui est souvent source de découvertes extraordinaires. Durant toutes ces années, ma détermination de découvrir la Chine n'a jamais molli.

 

*GONG HAN est membre de la rédaction et NA RISONG est directeur artistique du centre d'art Inter de 798.


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(Rédacteurs :Yin GAO, Wei SHAN)
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