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Des groupes progressistes demandent au gouvernement américain de mieux coopérer avec la Chine sur les changements climatiques

Xinhua | 09.07.2021 08h32

Plus de 40 organisations progressistes ont envoyé mercredi une lettre au président américain Joe Biden et aux législateurs, les exhortant à accorder la priorité à la coopération avec la Chine sur les changements climatiques et à infléchir leur approche conflictuelle.

"Bien que nous soyons encouragés par les engagements déclarés des Etats-Unis et de la Chine à travailler ensemble et avec d'autres pays pour mettre en œuvre des politiques climatiques urgentes, nous sommes profondément troublés par la mentalité de guerre froide croissante qui caractérise la position des Etats-Unis vis-à-vis de la Chine - une position antagoniste qui risque de saper la coopération climatique désormais indispensable", peut-on lire dans la lettre.

Les groupes ont appelé l'administration Biden et tous les membres du Congrès à éviter "l'approche antagoniste dominante" des relations entre les États-Unis et la Chine et à accorder la priorité au multilatéralisme, à la diplomatie et à la coopération avec la Chine pour faire face à la crise climatique.

L'escalade de la rhétorique anti-chinoise bipartisane au Congrès et à la Maison Blanche ne nuit pas seulement aux relations diplomatiques et politiques nécessaires pour aller de l'avant, mais soutient également les mouvements racistes et d'extrême-droite aux États-Unis, et alimente la violence contre les personnes originaires de l'Asie de l'Est et du Sud-Est, poursuit la lettre.

"Les Etats-Unis, qui sont nettement plus riches que la Chine, sont le plus grand pollueur au dioxyde de carbone de l'histoire, et responsables d'un quart de l'ensemble des émissions depuis le début de la révolution industrielle", souligne la lettre.

Les émissions de CO2 que la Chine a produites au fil des décennies sont inférieures de moitié à celles des Etats-Unis, et le niveau des émissions par habitant en Chine est inférieur à la moitié de celui observé aux Etats-Unis", ajoute la lettre.

Les mesures prises par chaque pays pour faire face à la crise climatique devraient être proportionnelles à leur responsabilité historique et à leur richesse, ont souligné les groupes, ajoutant que les Etats-Unis "peuvent et doivent faire beaucoup plus" que la Chine si l'on veut que le monde reste équitablement sur la bonne voie pour limiter la hausse de la température mondiale à 1,5 degré Celsius.

"Malheureusement, les hommes et femmes politiques américains ont longtemps utilisé la Chine comme bouc émissaire pour éviter de tenir les engagements mondiaux en matière de climat. Depuis le refus des Etats-Unis d'adhérer au protocole de Kyoto jusqu'aux efforts visant à diluer l'Accord de Paris, la diabolisation de la Chine par les Etats-Unis a toujours été un obstacle majeur à la progression des négociations mondiales sur le climat", ont estimé les auteurs de la lettre.

Les Etats-Unis et la Chine ont tous deux des atouts complémentaires qui pourraient être combinés dans le cadre d'une transition vers une économie mondiale propre, ont-ils affirmé dans la lettre.

Ils appellent les Etats-Unis à collaborer avec la Chine pour instaurer des changements dans des domaines tels que le soutien financier aux pays pauvres, le partage ouvert des technologies vertes, la réécriture des règles du commerce et la fin de la course réglementaire vers le bas.

"Dans un contexte d'urgence climatique qui fait des ravages dans les communautés du monde entier, la voie vers un avenir vivable exige un nouvel internationalisme ancré dans la coopération mondiale, le partage des ressources et la solidarité", peut-on lire également dans la lettre.

Les changements climatiques constituent une crise mondiale. Récemment, une vague de chaleur record a provoqué des températures avoisinant les 50 degrés Celsius dans l'ouest du Canada et dans le nord-ouest des Etats-Unis, tuant des centaines de personnes et provoquant une sécheresse dévastatrice.

Des chercheurs ont estimé que les changements climatiques causés par l'homme multipliaient au moins par 150 la probabilité d'une telle vague de chaleur.

Ils préconisent des mesures d'adaptation qui tiennent compte de l'augmentation du risque de vagues de chaleur, ainsi que des objectifs plus ambitieux pour réduire de manière drastique les émissions de gaz à effet de serre qui réchauffent la planète.

(Rédacteurs :Yishuang Liu, Ying Xie)
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