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Shenzhen explore les avantages de l'enseignement supérieur axé sur les applications

le Quotidien du Peuple en ligne | 11.10.2019 15h58

La plupart des grandes universités chinoises mettent l'accent sur les résultats de la recherche, mais une université de Shenzhen est sur le point de rompre avec cette tradition.

Dans le but d'explorer l'enseignement supérieur axé sur les applications, le gouvernement de la ville a lancé l'Université de technologie de Shenzhen en 2016, approuvée officiellement par le ministère de l'Éducation en 2018. Cela a pris moins de trois ans, de la préparation à l'établissement formel, reflétant le besoin urgent de talents hautement qualifiés dans le centre de fabrication.

Selon le ministère des Ressources humaines et de la Sécurité sociale chinois, la Chine compte environ 165 millions de travailleurs qualifiés, représentant plus de 20% de la main-d'œuvre totale, mais seulement 47 millions environ sont reconnus comme des talents de haut niveau.

« L'établissement d'établissements d'enseignement supérieur axés sur les applications est le reflet de la stratégie globale d'innovation technologique de Shenzhen dans le secteur de l'éducation », a déclaré Zheng Yujie, directeur du département de la recherche sur les groupes de réflexion et de l'information de l'Institut du développement de Chine, ajoutant que la ville concevait un avenir axé à la fois sur l'innovation originale et sur les jeunes talents qualifiés et l'esprit d'artisan.

Il a souligné que les universités allemandes de technologie appliquée ont formé les deux tiers des ingénieurs du pays et que son industrie de fabrication de haute qualité, reconnue dans le monde entier, provient également de cette formation professionnelle.

L'Université de technologie de Shenzhen envisage de tirer profit du modèle allemand et sa faculté sino-allemande de fabrication intelligente en est un exemple. Ses étudiants sont tenus de consacrer un tiers de leurs cours de quatre ans à une formation pratique. L'université a également signé en juin un accord de coopération stratégique avec le conglomérat industriel allemand Siemens Ltd afin d'établir conjointement une pratique de fabrication intelligente et une base de formation.

« Nous avons mis en place plus de 150 cadres de coopération avec des entreprises renommées », a déclaré Ruan Shuangchen, président de l'université, ajoutant que ces derniers développaient des programmes d'enseignement avec ces partenaires.

L'université recrute des enseignants à plein temps et à temps partiel dotés d'expériences pratiques riches, tels que l'ancien directeur de la division recherche et développement terminaux à la division de Shenzhen de Huawei, et ils représentent 80% de l'ensemble du personnel enseignant, tandis que la publication d'articles n'est plus le critère clé de l'évaluation.

Des cours sont également organisés en fonction des dernières tendances du secteur, en particulier les mégadonnées et l'Internet, les nouveaux matériaux et énergies et les transports urbains.

« Nous avons mis en place huit spécialités et inscrit environ 800 nouveaux étudiants dans le pays cette année, avec l'intention de doubler les deux chiffres l'année prochaine », a annoncé le président de l'université.

L'Université de technologie de Shenzhen n'est qu'un exemple parmi d'autres des établissements d'enseignement supérieur chinois qui accordent plus de poids à leurs applications industrielles.

Selon un rapport publié en février par le Centre national pour l'évaluation des sciences et technologies, les 2 766 institutions de recherche publiques et universités chinoises ayant participé à l'enquête ont signé environ 9 900 contrats en 2017 portant sur le transfert, l'autorisation ou l'investissement dans leurs réalisations scientifiques.

La valeur totale des contrats a enregistré une augmentation d'environ 66% d'une année sur l'autre, pour atteindre 12 milliards de yuans (1,68 milliard de dollars).

En 2017, ces établissements ont créé plus de 6 000 institutions ou plates-formes avec des entreprises et ont fondé ou co-fondé 1 676 startups.

Toutefois, le rapport a également souligné une faiblesse, celle que certaines des réalisations scientifiques ne sont pas conformes à la demande du marché et que les fournisseurs de services professionnels de commercialisation des technologies sont insuffisants.

(Rédacteurs :Sun chenchen, Yishuang Liu)
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