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Les États-Unis réussissent un test d'interception de missile balistique intercontinental

le Quotidien du Peuple en ligne | 01.06.2017 08h27

Le Pentagone a enregistré un succès important mardi dans un test de son programme de défense antimissile critiqué, en détruisant une reproduction d'ogive au-dessus de l'océan Pacifique avec un intercepteur, une technique dont la maîtrise est vitale pour protéger le territoire américain d'une éventuelle attaque nord-coréenne. C'était le premier test contre un missile qui se déplaçait sur la trajectoire et à la vitesse d'un missile balistique intercontinental -une arme qui pourrait menacer le continent américain si elle était équipée d'une ogive nucléaire. La Corée du Nord continue en effet de développer des missiles de portée plus courte et son leader, Kim Jong-un, a annoncé qu'il avait l'intention de lancer un missile balistique intercontinental dans le courant de cette année.

Le vice-amiral Jim Syring, directeur de l'Agence de défense antimissile, a qualifié le résultat du test de « réalisation incroyable » et d'étape cruciale pour un programme entravé par des revers au cours des années. « Ce système est d'une importance vitale pour la défense de notre patrie et ce test démontre que nous avons une dissuasion capable et crédible contre une menace très réelle. Je suis vraiment fier des combattants qui ont procédé à ce test et qui opèrent ce système tous les jours », a déclaré Jim Syring dans un communiqué annonçant le résultat du test.

Néanmoins, malgré son succès, ce test qui a coûté la bagatelle de 244 millions de Dollars US n'a pas été en mesure de confirmer que, dans des conditions de guerre réelle, les États-Unis pourraient vraiment intercepter un missile intercontinental tiré par la Corée du Nord. Pyongyang serait en train de se rapprocher de la capacité de mettre une ogive nucléaire sur ce genre de missile et pourrait même être en train de développer des leurres assez sophistiqués pour tromper un intercepteur en le faisant manquer la véritable ogive. « Les premières indications sont que le test a atteint son objectif principal, mais les responsables du programme continueront d'évaluer les performances du système en fonction de la télémétrie et d'autres données obtenues lors du test », a déclaré le communiqué.

Avant ce dernier test, le système de défense antimissile avait enregistré des résultats plutôt moyens de 9 interceptions réussies en 17 essais contre d'autres types de missiles. Malgré ces résultats peu concluants,, le général Lori Robinson, chef du commandement du Nord, qui gère le système de défense antimissiles, a assuré au Congrès des États-Unis qu'il fonctionnerait. « Je suis extrêmement confiant dans nos capacités à défendre les États-Unis d'Amérique et à pouvoir intercepter un missile balistique intercontinental s'il devait atteindre notre patrie », avait-il déclaré. Dans des conditions réelles, les États-Unis lanceraient plusieurs intercepteurs contre un missile entrant, ce qui fait que le premier manquait sa cible, le deuxième ou le troisième pourraient l'attaquer. Dans le test de mardi, l'Agence de défense antimissile du Pentagone a lancé une fusée interceptrice depuis un silo souterrain de la base aérienne de Vandenberg en Californie. La cible était un missile de portée intercontinentale tiré d'une plage de test sur l'Atoll de Kwajalein, dans le Pacifique.

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Wei SHAN)
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