Dernière mise à jour à 16h51 le 13/04
Les gouvernements de trois des villes chinoises les plus peuplées ont été informés avoir proposé des contrôles inadéquats dans la lutte contre la pollution et n'ont pas réussi à atteindre les cibles «vertes», selon les résultats de plusieurs inspections de haut niveau.
Les équipes sous la direction du Conseil des Affaires d'Etat ont contrôlé Beijing, Shanghai et Chongqing dans le cadre du deuxième tour d'inspections provinciales de la nation, débuté fin novembre 2016. Les résultats viennent d'être publiés par le ministère de la Protection de l'Environnement.
Bien que les problèmes exposés dans chaque municipalité soient variés, un point commun se retrouve dans l'ensemble des rapports : les administrations municipales n'ont pas correctement mis en œuvre certaines mesures pour lutter contre la pollution.
Les plus graves violations apparaissent à Shanghai. Les inspecteurs ont découvert que les autorités locales n'ont pas pu mettre un terme depuis fin 2016 à toutes les constructions illicites et à fermer les usines illégales.
Dans le seul canton de Fengcheng, 976 usines de traitement du bois non autorisées sont encore en production, tout comme 31 des 46 chantiers de constructions illégaux visés au début 2016.
«Shanghai a connu un relâchement au niveau des mesures pour l'environnement et certaines normes sont tombées », a déclaré le ministère dans un dernier communiqué.
La ville, un centre commercial important, compte environ 24 millions d'habitants.
Les inspections ont montré que Beijing, avec une population de près de 21 millions de personnes, a également échoué dans plusieurs cibles environnementale.
La capitale chinoise s'était engagée en 2016 à achever le traitement des 19 rivières gravement polluées. Cependant, une seule a été traitée en décembre dernier.
De plus le district de Shunyi n'a pas atteint les objectifs de réduction des PM2.5 - particules fines d'un diamètre inférieur à 2,5 microns, nocives pour la santé humaine- pour la deuxième année consécutive.
Les agents ont également noté une faible gestion du contrôle de la pollution dans les trois métropoles.
A Shanghai, l'application insuffisante de la loi a été relevée, les amendes sont trop légères pour dissuader les pollueurs, et environ 800 entreprises qui ont été condamnées à fermer en raison de leur production de pollution sont encore en activité.
A Beijing, environ 10 000 petites entreprises citées comme polluantes, sont toujours opérationnelles dans le district de Daxing, soit la zone la plus polluée de la ville en 2016.
Et enfin Chongqing, avec 30 millions d'habitants, comptant plus de 100 000 fermes, dont la majorité ne figurant pas dans les plans d'amélioration pour réduire la pollution. Chaque année, près de 28 millions de tonnes métriques de déchets provenant de ces lieux ont été déchargées sans aucun traitement.
De plus, les équipes d'inspection ont constaté une aggravation de la pollution de l'eau dans certaines régions de ces trois villes.
Au total, les trois gouvernements ont traité tous les 6 063 cas de violation répertoriés par les inspecteurs.
Quelque 3 542 sociétés polluantes ont été sommées de corriger leurs problèmes de pollution et 61 responsables ont été interpellés et arrêtés.
Les inspections environnementales de haut niveau menées l'année dernière ont contribué au contrôle d'une certaine pollution, a déclaré au mois de mars Chen Jining, le ministre de l'environnement. Ajoutant que les 15 autres régions provinciales recevront également cette année plusieurs inspections. En 2016, la Chine a effectué un projet pilote et deux étapes d'inspection couvrant les 16 régions provinciales.