Le président par intérim de la Zambie Guy Scott a rejeté mercredi l'appel lancé par une majorité de membres de cabinet demandant sa démission avant l'élection présidentielle de janvier prochain.
Quatorze des vingt ministres du cabinet avaient pourtant la motion de censure contre M. Scott et lui ont demandé de démissionner pour des raisons morales.
"A la suite du décès de notre président bien-aimé, Son Excellence M. Michael Chilufya Sata, la transition subséquente a été dirigée par le Dr Guy Scott d'une manière dangereuse et aléatoire sans tenir compte de la paix, de la sécurité, de l'unité et de la stabilité pour lesquels ce pays est réputé", a déclaré mercredi le ministre des Affaires étrangères Harry Kalaba lors d'une conférence de presse à laquelle d'autres ministres ont assisté.
En réponse, M. Scott, un économiste devenu président par intérim à la suite du décès du président Michael Sata le 28 octobre dernier, a rejeté l'appel à sa démission dans un communiqué, déclarant qu'il n'y a aucune disposition dans la Constitution zambienne pour une telle demande.
Ces derniers développements sont le résultat de luttes de pouvoir au sein du Parti patriotique au pouvoir qui opposent les partisans de M. Scott, qui a été disqualifié pour se présenter à la présidentielle parce que ses parents sont nés à l'étranger, à ceux qui soutiennent le ministre de la Défense et de la Justice, Edgar Lungu.
Plus tôt ce mois-ci, la haute cour de la Zambie a désigné M. Lungu comme candidat du Parti patriotique à l'élection présidentielle du 20 janvier prochain, mais les partisans de M. Scott ont élu l'économiste Miles Sampa comme son leader et porté l'affaire à la cour suprême, qui a renvoyé la balle à la haute cour. Une audience de M. Sampa devrait avoir lieu jeudi.