Selon une nouvelle analyse, le nombre d'animaux sauvages vivant sur la terre a diminué de moitié au cours des quatre dernières décennies. Les recherches faites par des scientifiques du WWF et la Société zoologique de Londres ont montré que les créatures terrestres, fluviales et maritimes sont décimées, les humains les tuant pour se nourrir en quantités non durables tout en polluant ou détruisant leurs habitats.
« Si la moitié des animaux du zoo de Londres mourraient la semaine prochaine, la nouvelle serait en première page », a déclaré le professeur Ken Norris, directeur de la société scientifique. « Mais cela se passe dans les grands espaces. Cette catastrophe n'est pas inévitable, mais une conséquence de la façon dont nous vivons ».
Le déclin rapide du nombre des animaux, poissons et oiseaux a été calculée en analysant 10 000 populations différentes, couvrant 3 000 espèces. Ces données ont ensuite été utilisées pour créer un Indice de la Planète Vivante représentatif, qui reflète l'état de la totalité des 45 000 vertébrés connus.
Le nombre d'animaux vivant sur terre a diminué de 40% depuis 1970. Des éléphants d’Afrique centrale aux serpents européens tels que la vipère aspic, la destruction des habitats a vu leurs populations fondre. Les populations d'animaux marins ont également diminué de 40% dans l'ensemble, les tortues ayant particulièrement souffert. La chasse, la destruction des sites de nidification et la noyade dans les filets de pêche ont parfois provoqué des chutes de 80%.
Les plus fortes baisses du nombre d'animaux ont eu lieu dans les pays en développement, tandis que les efforts de protection dans les pays riches ont enregistré de petites améliorations d'ensemble. Mais de fortes diminutions de la faune sauvage dans les pays riches avaient déjà eu lieu bien avant l'année de référence du rapport de 1970 - le dernier loup de Grande-Bretagne fut ainsi tué en 1680.