Le gouvernement ivoirien condamne "fermement" la mise à sac lundi du siège à Abidjan du parti de l'ex président Laurent Gbagbo, le Front populaire ivoirien (FPI), par des individus non identifiés.
Dans un communiqué, le ministre de l'Intérieur et de la Sécurité "condamne fermement" l'acte et "rappelle l'obligation pour tous les citoyens de respecter strictement les locaux, les biens et les activités des partis politiques ainsi que l'intégrité physique de leurs militants, de leurs animateurs et de leurs dirigeants".
Le texte "met en garde contre l'usage de la violence contre les formations politiques", estimant que la consolidation de la démocratie ivoirienne "passe nécessairement par la consécration des libertés individuelles et des libertés politiques".
"Une enquête sera ouverte par les services de sécurité qui mettront tout en oeuvre pour que les auteurs de ces attaques soient recherchés et retrouvés afin qu'ils subissent la rigueur de la loi", ajoute le communiqué.
Le siège du FPI à Abidjan a été mis à sac lundi peu avant midi par une vingtaine de jeunes, faisant deux blessés légers parmi le personnel présent.
Selon le responsable de la communication du parti, Franck Anderson Kouassi, tous les bureaux ont été visités par les assaillants qui ont emporté du matériel informatique et déchiré des dossiers "importants".
Cette attaque intervient deux jours après une réunion houleuse du parti au cours de laquelle deux hauts responsables ont failli en venir aux mains.
Le FPI est partagé par des dissensions internes nées du réaménagement du secrétariat général et des nominations effectués en août par le président du parti, Pascal Affi N'guessan. En réalité, le parti est divisé entre partisans d'Affi N'guessan favorables à un changement de stratégie face au pouvoir d'Alassane Ouattara par une participation à la vie politique nationale et partisans de la ligne dure qui pose comme condition sine qua non à la normalisation de la vie politique en Côte d'Ivoire, la libération de l'ex-président Laurent Gbagbo en attente d'un procès pour crimes contre l'humanité devant la Cour pénale internationale (CPI).