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Des villageois s'inspirent d'une fable antique en ouvrant une route vers la prospérité

le Quotidien du Peuple en ligne | 17.11.2021 11h08
  • Des villageois s'inspirent d'une fable antique en ouvrant une route vers la prospérité

    1/5La route à flanc de falaise du village de Shenlongwan dans le comté de Pingshun, dans la province du Shanxi (nord de la Chine). (Photo/Xinhua)

  • Des villageois s'inspirent d'une fable antique en ouvrant une route vers la prospérité

    2/5La route à flanc de falaise du village de Shenlongwan dans le comté de Pingshun, dans la province du Shanxi (nord de la Chine). (Photo/Xinhua)

  • Des villageois s'inspirent d'une fable antique en ouvrant une route vers la prospérité

    3/5La route à flanc de falaise du village de Shenlongwan dans le comté de Pingshun, dans la province du Shanxi (nord de la Chine). (Photo/Xinhua)

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    4/5La route à flanc de falaise du village de Shenlongwan dans le comté de Pingshun, dans la province du Shanxi (nord de la Chine). (Photo/Xinhua)

  • Des villageois s'inspirent d'une fable antique en ouvrant une route vers la prospérité

    5/5La route à flanc de falaise du village de Shenlongwan dans le comté de Pingshun, dans la province du Shanxi (nord de la Chine). (Photo/Xinhua)

Dans la culture traditionnelle chinoise, un proverbe similaire à « La foi peut déplacer des montagnes » est Yu Gong Yi Shan (le vieux fou qui a déplacé des montagnes).

Dans l'histoire, le vieil homme fou, ou Yugong, et sa famille vivaient entre des montagnes qui bloquaient l'entrée et la sortie de leur village. Pour faciliter les déplacements pour eux-mêmes et leurs générations futures, Yugong, approchant les 90 ans, s'est dit déterminé à faire disparaître ces montagnes, pelle par pelle.

Son acte suscita les moqueries de Zhisou, ou le Vieil homme sage. « Tu es vraiment stupide. Avec les années qui te restent et le peu de force que tu as encore, tu ne pourrais même pas couper un arbre dans la montagne. Alors comment pourrais-tu déplacer toute cette terre et ces rochers ? », lui a-t-il lancé.

Yugong lui répondit : « C'est vrai que je mourrai, mais j'ai des fils, et ils auront des fils. Et leurs fils auront des fils, et ces fils auront aussi des fils. J'aurai des fils et des petits-fils sans fin, mais ces montagnes ne grandiront pas. Pourquoi ne pourraient-elles pas être nivelées ? »

À la fin, Dieu fut touché par la persévérance de Yugong et a envoyé deux titans du ciel qui l'aidèrent à déplacer les montagnes.

Cette fable est devenue synonyme d'aller de l'avant en affrontant d'énormes difficultés et en persévérant jusqu'au bout. Bien que ce ne soit pas une histoire vraie, les villageois des monts Taihang, dans la province du Shanxi (nord de la Chine) ont fait preuve d'une persévérance similaire pour creuser une montagne située entre leur village et le monde extérieur.

Avec la construction d'une route à flanc de falaise, les agriculteurs du village de Shenlongwan dans le comté de Pingshun ont pu mettre en vente leurs produits agricoles et attiré des touristes, sortant ainsi de la pauvreté et entrant dans la prospérité. Bénéficiant d'un climat unique, Shenlongwan est célèbre pour ses produits, tels que les noix et les poires, mais le transport des produits de la ferme était autrefois un problème.

Avant que la route ne soit construite, les villageois devaient marcher six heures, faire un détour par huit cantons de trois provinces pour arriver au chef-lieu, ou risquer leur vie en escaladant un col de montagne étroit et presque vertical.

« Nous avions désespérément besoin d'une route », a expliqué Duan Jianlin, un vétéran du village qui a participé à la construction. « Si nous ne pouvions pas finir de la construire en un an, nous essaierions deux ans. Si deux ans ne suffisaient pas, nous le ferions en trois ans ». En fait, il a fallu 15 ans aux villageois pour construire la route de 1 526 mètres à l'aide d'outils simples comme des marteaux et des burins.

Aujourd'hui, 60% des plus de 700 villageois sont engagés dans des entreprises liées au tourisme. Au premier semestre de cette année, le village a reçu plus de 300 000 touristes malgré la pandémie.

« Marcher sur une route aussi unique, c'est non seulement profiter du magnifique paysage, mais aussi apprendre de la ténacité des villageois », a déclaré Zhang Hao, un voyageur de Shanghai.

L'année dernière, le village a vu son revenu net par habitant atteindre 12 000 yuans (1 875 dollars). En comparaison, le chiffre n'était que de 680 yuans en 2000, lorsque la route a été ouverte pour la première fois.

« La route est un chemin vers la prospérité et aussi un symbole de l'esprit d'effort traditionnel du peuple chinois », a souligné Zhou Haiyu, ancien chef de village.

(Rédacteurs :Ying Xie, Yishuang Liu)
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