Dernière mise à jour à 11h12 le 16/11

Page d'accueil>>Afrique

Égide, fonctionnaire de l'agriculture du Burundi : j'ai hâte d'être un ambassadeur de l'amitié et de la coopération agricole sino-burundaise

le Quotidien du Peuple en ligne | 16.11.2021 10h32

« Bien que je ne sois jamais allé en Chine, j'ai hâte d'avoir l'opportunité d'y étudier, et j'ai aussi besoin de telles opportunités d'apprentissage ». Égide Hanyurwumutima, chercheur à l'institut des sciences agronomiques du Burundi (ISABU) et responsable national de la santé animale, a exprimé ses attentes et son enthousiasme après avoir participé à la formation en ligne organisée par le centre d'échanges internationaux du ministère chinois de l'agriculture et du développement rural.

 Égide Hanyurwumutima. (Photo fournie par l'interviewé)

« La rencontre avec des experts chinois a changé ma vie »

Au Burundi, environ 90% de la population active est engagée dans l'agriculture et l'élevage, ce qui fait de l'industrie primaire un secteur local majeur. « Je suis très reconnaissant aux experts envoyés par la Chine pour travailler avec nous, ce qui nous rend plus unis pour travailler ensemble ». Au cours de la formation, les experts chinois ont non seulement répondu avec soin à diverses questions, mais ont également fourni des conseils sur divers aspects des politiques agricoles locales, des techniques agricoles et de la protection contre la COVID-19. Beaucoup de participants ont mis en pratique les connaissances et les compétences acquises lors de la formation et les ont transmises à un plus grand nombre de personnes locales. Pour Égide, cependant, l'importance de la coopération entre les deux pays va bien au-delà.

Au cours des cinq années écoulées depuis 2016, Égide est entré en contact avec plusieurs membres de l'équipe d'experts agricoles chinois, travaillant avec eux pour produire des semences « agréables » de haute qualité et améliorer la qualité de santé du bétail. « J'aime les experts chinois qui travaillent assidûment, jour et nuit, sans perdre un instant. Les rencontrer n'a pas seulement amélioré mon professionnalisme, mais aussi changé ma vie », a déclaré Égide.

La technologie agricole chinoise aide les agriculteurs locaux à sortir de la pauvreté

Depuis 2009, la Chine a envoyé en cinq phases des groupes d'experts agricoles au Burundi pour aider le pays, aidant 142 villageois de villages de démonstration à planter plus de 225 hectares de riz hybride et à augmenter le revenu annuel moyen des ménages de plus de 4 200 dollars. En mars 2019, un agriculteur nommé Evrard Ndayiragije, du nord-ouest du Burundi, a remporté le « Prix de la récolte » créé par l'ambassade de Chine au Burundi pour ses réalisations dans la production de riz hybride chinois.

Égide est impliqué dans l'élevage de poulets. (Photo fournie par l'interviewé)

À l'origine, Evrard Ndayiragije n'était qu'un jeune homme de la génération post-1990, qui était au chômage chez lui après avoir obtenu son diplôme universitaire. Il s'est enrichi grâce à la technologie des experts chinois, et a non seulement construit une nouvelle maison et une famille, mais est également devenu le leader technique local qui a guidé tous les habitants du village à sortir de la pauvreté.

Égide n'a pu s'empêcher de faire des éloges, « on démontre que les technologies et l'intervention de la Chine, on a doublé la production ». Avec l'aide d'experts chinois, le riz, le maïs hybride, les tests d'amélioration de la productivité des marais et de nombreux autres types d'expériences ont dépassé les attentes des gens. Ce qui est le plus attirant pour Égide, c'est la technologie de l'aviculture, qui a permis de produire des races d'animaux domestiques de meilleure qualité grâce aux techniques d'amélioration génétique dans le processus d'élevage de bovins et de porcs. Dans le même temps, les agriculteurs locaux ont appris à recycler les déchets agricoles et à en faire un trésor, en les transformant en biogaz pour leurs cuisines.

« Cultiver » l'espoir ensemble sur la terre de passion africaine

En décembre 2020, Liu Changhui, qui vient de la municipalité autonome de Tianjin (nord de la Chine), a bravé les risques de la COVID-19 et est allé à nouveau au Burundi en tant que membre de la cinquième phase du groupe d'experts agricoles seniors pour participer à un projet de démonstration technique de deux ans pour le Burundi. C'est là qu'Égide a rencontré Liu Changhui, qui a fourni aux résidents locaux des conseils techniques sur l'aviculture, ce qui a poussé Égide à s'intéresser de près à l'aviculture et à s'engager dans la voie consistant à aider les agriculteurs locaux à construire de petites exploitations et à pratiquer l'aviculture moderne.

Égide et ses collègues observent une rizière avec les experts chinois. (Photo fournie par l'interviewé)

Avant de rencontrer les experts chinois, Égide ne pouvait effectuer des travaux agricoles qu'avec l'aide de vaches et d'outils simples, mais la technologie avancée apportée par les experts chinois lui a ouvert l'esprit. Après des essais répétés, les experts chinois ont combiné la pisciculture et la riziculture pour une agriculture intégrée. « La technologie chinoise est formidable », s'est exclamé Égide du fond de son cœur.

Afin de mieux communiquer avec les autres, les membres du personnel chinois et burundais considèrent l'apprentissage des langues étrangères comme une partie importante de leur vie professionnelle. Par exemple, Liu Changhui a une habitude à laquelle il se tient depuis près de trente ans : il utilise son temps de trajet pour écouter chaque jour des émissions en anglais à la radio. Pour maîtriser davantage la technologie et les connaissances apportées par les experts chinois, Égide apprend également la langue et la culture chinoises grâce à des cours en ligne. Il utilise son temps libre pour apprendre à prononcer les mots à l'aide du Pinyin. « Comment allez-vous ? », « Nous », « Livre de la langue chinoise », « Mon professeur de langue chinois »... Aujourd'hui, Égide peut déjà dire quelques mots en chinois et il en est fier. « Ce n'est pas facile pour moi d'apprendre le chinois, et la COVID-19 a rendu mon apprentissage beaucoup plus difficile ». Néanmoins, Égide espère avoir plus d'occasions d'apprendre la langue chinoise en profondeur à l'avenir.

« Ce que je fais m'accompagnera toute ma vie »

Depuis le lancement du Forum sur la coopération sino-africaine en 2000, la coopération sino-africaine et sino-burundaise s'est progressivement approfondie. Cette année, à l'occasion du huitième anniversaire de l'initiative « la Ceinture et la Route », Égide a déclaré que l'expérience de la Chine en matière de lutte contre la pauvreté, avec sa victoire globale dans ce domaine, a grandement inspiré le développement du Burundi. Il est confiant dans la perspective de continuer à approfondir la coopération entre la Chine et le Burundi, « la coopération amicale entre le Burundi et la Chine est parvenue à une transformation surprise ». Récemment, le Burundi a reçu de Chine 500 000 doses du vaccin contre la COVID-19 et d'autres fournitures pour la prévention de l'épidémie, et « les gens locaux seront bientôt en mesure de lutter contre les maladies par la vaccination ».

Des habitants locaux cueillent des bananes. (Photo fournie par l'interviewé)

À l'avenir, Égide espère se rendre en Chine pour découvrir y les infrastructures bien développées et les magnifiques paysages. Il espère également approfondir ses connaissances des technologies agricoles avancées de la Chine et essayer de devenir un ambassadeur de l'amitié et de la coopération agricole sino-burundaise.

Dans la terre de passion africaine située près de l'équateur, il y a beaucoup de personnes « ordinaires » comme Égide qui se consacrent à la promotion du développement de leur ville natale et à l'avancement du mécanisme de coopération sino-africain. Il y a aussi beaucoup d'experts chinois diligents qui ont leur mission à cœur et travaillent dur sur le continent africain. Comme Égide l'a mentionné à plusieurs reprises, « Ce que j'écoute, je peux l'oublier ; ce que je vois, je m'en souviens ; et ce que je fais m'accompagnera toute ma vie ». La force qui soutient sa courageuse persévérance confirmera sans doute cette affirmation.

(Rédacteurs :Ying Xie, Yishuang Liu)
Partagez cet article sur :
  • Votre pseudo
  •     

Conseils de la rédaction :