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Concurrence féroce entre les villes chinoises en quête de talents de haut niveau

le Quotidien du Peuple en ligne | 30.03.2018 15h46

Beijing redouble actuellement d'efforts pour décrocher les meilleurs talents de Chine et de l'étranger car elle doit faire face à une concurrence acharnée non seulement de la part des grandes villes internationales mais aussi, et de plus en plus, d'autres villes chinoises.

La capitale a annoncé une série d'incitations visant à attirer des experts de haut niveau dans le but de soutenir les industries émergentes, en particulier dans les secteurs liés aux technologies de pointe, et d'assurer un développement économique durable.

Mais Beijing n'est pas la seule à faire ainsi : Shanghai et Shenzhen, des mégalopoles à la demande aussi forte, ont toutes deux dévoilé des politiques similaires, tandis que Nanjing, Hangzhou, Xi'an et Qingdao ont également lancé leurs propres efforts ambitieux pour bâtir une main-d'œuvre de classe mondiale.

Selon Guo Tao, PDG de la société de chasseurs de têtes Connected-R International, dont le siège est à Shanghai, certaines villes plus petites commencent même à surpasser leurs plus gros concurrents nationaux.

« D'après notre expérience, un grand nombre de personnes de talent -par exemple dans le secteur de l'informatique- préfèrent Hangzhou à Beijing », a-t-il déclaré. « Dans le passé, Beijing a fait des efforts pour faire venir des talents des États-Unis et d'Europe, mais je crois qu'elle a légèrement négligé les talents nationaux, par rapport à d'autres villes chinoises ».

Le Centre de services d'emploi de Beijing estime que 51 000 emplois seront proposés dans la capitale au premier semestre 2018, où la zone de développement économique et technologique de Beijing et trois parcs scientifiques -ceux de Zhongguancun, Huairou et Changping- représentent 37,6% de la demande. en hausse de 7,8 points de pourcentage par rapport à la même période de l'an dernier.

Cependant, 15% des postes vacants n'auront toujours pas trouvé preneur à la fin juin, dont 86% dans le secteur des services, notamment l'information, les logiciels, les services aux entreprises, la recherche scientifique, la fabrication moderne et l'immobilier.

La semaine dernière, le gouvernement de Beijing s'est engagé à fournir aux employés de haut niveau chinois et étrangers une résidence permanente, leur permettant d'acheter un appartement ainsi que profiter de la protection sociale.

Les talents ciblés par la capitale se composent principalement de professionnels ayant une formation de haut niveau ou des connaissances scientifiques et d'innovateurs participant à des projets nationaux clés.

« L'innovation scientifique, la finance et la culture sont des industries sur lesquelles Beijing devrait se concentrer au lieu des industries à forte intensité de main-d'œuvre », a précisé Tan Xuxiang, directeur de la Commission du développement et de la réforme de Beijing, soulignant que les deux principales forces de la ville sont la technologie et le talent.

Le 26 mars, Shanghai a annoncé que les personnes individuelles de haut niveau, ainsi que leurs familles et membres essentiels de leur équipe, sont éligibles à un titre de résidence permanente, une indication de la détermination de la ville à rivaliser avec Beijing et d'autres grandes villes.

Dans le même temps, Shenzhen fournit directement des incitations financières pour que les diplômés universitaires restent dans la ville. Les étudiants de premier cycle peuvent obtenir une subvention unique de 15 000 yuans (2 400 dollars) s'ils restent et travaillent à Shenzhen après l'obtention de leur diplôme, tandis que ceux qui ont un doctorat peuvent obtenir 30 000 yuans.

De leur côté, les villes de deuxième rang essaient une myriade de façons d'attirer les talents. Ainsi de Nanjing, capitale de la province du Jiangsu, qui offre 1 000 yuans aux demandeurs d'emploi passant un entretien dans la ville, tandis que Xi'an, capitale de la province du Shaanxi, a simplifié les procédures pour permettre aux étudiants de demander un titre de résidence permanente en utilisant uniquement une carte d'étudiant ou une carte d'identité nationale.

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Wei SHAN)
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