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L'Équateur coupe à nouveau l'accès à Internet à Julian Assange

le Quotidien du Peuple en ligne | 30.03.2018 10h46

L'Équateur a annoncé qu'il a de nouveau suspendu la capacité de Julian Assange à communiquer avec le monde extérieur depuis son ambassade à Londres. La nation sud-américaine l'accuse de ne pas avoir signé un engagement à ne pas publier de messages interférant avec les affaires des autres nations. Le fondateur de WikiLeaks a normalement accès à Internet et aux médias sociaux à l'ambassade, où l'Équateur lui a accordé l'asile et lui a permis de rester sans interruption pendant près de six ans pour éviter un mandat d'arrêt. Mais l'Équateur a dit lui avoir coupé son accès aux communications externes -pour au moins la deuxième fois en deux ans- le 27 mars.

« Le gouvernement de l'Équateur a suspendu tous les systèmes qui permettent à Julian Assange de communiquer à l'extérieur de l'ambassade équatorienne de Londres », a indiqué le communiqué publié le 28 mars par l'Équateur. Cette décision a été prise du fait que M. Assange n'a pas signé l'accord écrit qu'il avait conclu avec le gouvernement à la fin de l'année 2017, dans le cadre duquel il était obligé de ne pas diffuser de messages susceptibles d'interférer avec les affaires d'autres pays. Le gouvernement équatorien a averti que le comportement de M. Assange à travers ses messages sur les médias sociaux met en péril les bonnes relations que le pays a avec le Royaume-Uni, d'autres pays de l'UE et d'autres nations ». La déclaration n'a toutefois pas précisé quel message aurait pu violer cet accord.

De son côté, WikiLeaks a nié sur Twitter que Julian Assange ait accepté un accord avec le gouvernement équatorien. Julian Assange se trouve à l'ambassade d'Équateur à Londres depuis 2012 dans le but d'échapper à un mandat d'arrêt suédois pour des accusations de viol qu'il a toujours niées. La Suède a abandonné les accusations en mai 2017, mais le fondateur de WikiLeaks fait toujours l'objet d'un mandat d'arrêt britannique. Julian Assange a récemment tweeté sur un large éventail de sujets, notamment les accusations du Royaume-Uni selon laquelle la Russie est probablement responsable d'une attaque à l'agent neurotoxique contre un ancien espion russe en Grande-Bretagne. Ses derniers Tweets, envoyés le 27 mars, répondent à une insulte d'Alan Duncan, ministre d'État au Foreign Office qui, pendant une session parlementaire, l'a qualifié de « petit ver misérable » qui devrait quitter l'ambassade et se livrer à la justice britannique.

Ces dernières années, les relations entre l'Équateur et Julian Assange ont souvent été difficiles. La nation sud-américaine avait déjà temporairement coupé son accès à Internet en octobre 2016, citant un lot de documents publiés par WikiLeaks -des documents dont l'Équateur dit qu'ils ciblaient la campagne présidentielle américaine de 2016. Julian Assange a déjà exprimé sa crainte que s'il quitte l'ambassade équatorienne de Londres, il pourrait être extradé vers les États-Unis, où il risque, affirme-t-il, d'être condamné à la peine de mort pour des allégations de divulgation de secrets gouvernementaux par WikiLeaks. En décembre 2017, l'Équateur lui a toutefois accordé la citoyenneté, la ministre des Affaires étrangères, Maria Fernanda Espinosa, qualifiant la mesure « d'anneau de protection supplémentaire ».

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Wei SHAN)
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