Dernière mise à jour à 15h48 le 05/04
1/7Jin Guihua (pseudonyme), une femme pleureuse de 42 ans, elle vient d’animer la nuit précédente un rituel de funérailles, avec la voix rauque.
2/7La quarantenaire exerce cette profession depuis 19 ans, depuis le jour où le père de son mari est décédé. Selon les coutumes locales, la famille avait invité une troupe musicale pour l’enterrement.
3/7Vêtue d'un linceul blanc, les cheveux noués, Jin Guihua se présente dans la salle où se trouve le cercueil comme une actrice au théâtre.
4/7Le métier de pleureuse n’est pas aussi simple qu’on l’imagine.
5/7Depuis de nombreuses années dans un environnement d’encens et de fumée, ses yeux ont été considérablement abîmés, et son acuité visuelle diminuée de façon significative.
6/7Les revenus d’une pleureuse ne sont pas très stable. «Tout dépend de la volonté des proches du défunt qui organisent les funérailles», a-t-elle noté.
7/7Les pleureuses constituent une ancienne tradition funéraire en Chine dont l’origine remonterait à la période des Han (200 Av. J-C), et devenue populaire dans les dynasties du Sud et du Nord (420-581).
Le 2 avril marquait en Chine le premier jour des vacances de Qingming, le festival des défunts. A cette occasion, la plupart des Chinois se rendent dans la nature ou dans les cimetières pour commémorer leurs ancêtres.
En ce qui concerne Jin Guihua (pseudonyme), une femme pleureuse de 42 ans, elle vient d’animer la nuit précédente un rituel de funérailles, avec la voix rauque. Ce travail lui a rapporté 120 yuans (17 euros).
La quarantenaire exerce cette profession depuis 19 ans, depuis le jour où le père de son mari est décédé. Selon les coutumes locales, la famille avait invité une troupe musicale pour l’enterrement.
La prestation financière des musiciens était relativement élevée, ce qui a donné l’idée à la jeune femme de créer un groupe musical. A 23 ans, elle est devenue pleureuse professionnelle pour 19 ans, et aujourd’hui sa fille de 21 ans travaille pour une société de cérémonie de mariages.
Vêtue d'un linceul blanc, les cheveux noués, Jin Guihua se présente dans la salle où se trouve le cercueil comme une actrice au théâtre. Lors que les obsèques commencent, elle se met à genoux devant le portrait du défunt, et tenant à la main un micro pour bien se faire entendre, elle éclate en sanglots en chantant.
Le métier de pleureuse n’est pas aussi simple qu’on l’imagine. Jin Guihua explique qu’il y a trois façons de pleurer : crier avec des larmes (pour exprimer les difficultés du défunt pour élever les enfants), des larmes silencieuses (pour manifester la tristesse des descendants), et crier sans larme (pour saluer le départ du décès et bénir les générations futures).
Depuis de nombreuses années dans un environnement d’encens et de fumée, ses yeux ont été considérablement abîmés, et son acuité visuelle diminuée de façon significative. Même après une intervention chirurgicale, sa vue n’est plus aussi bonne qu’auparavant.
Les revenus d’une pleureuse ne sont pas très stable. «Tout dépend de la volonté des proches du défunt qui organisent les funérailles», a-t-elle noté. Généralement, la famille endeuillée lui donne une enveloppe rouge dont la somme varie entre une centaine et plus milliers de yuans. Maintenant, la plupart des commandes viennent plus des campagnes, le fait que la cérémonie des derniers honneurs avec des pleureuses n’est plus pratiquée dans les zones urbaines.
Les pleureuses constituent une ancienne tradition funéraire en Chine dont l’origine remonterait à la période des Han (200 Av. J-C), et devenue populaire dans les dynasties du Sud et du Nord (420-581). Disparu à partir de 1949, cette profession reprend ses activités depuis l’ouverture du pays à la fin des années 70 et s’est commercialisée depuis lors avec un marché en constante croissance.