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Une vie entre deux villes

La Chine au présent | 15.01.2016 09h01

Guo Xinyu fait l'aller-retour Tianjin-Beijing plusieurs fois par semaine.

HU YUE, membre de la rédaction

Le 20 novembre 2015, vendredi, à la gare du Sud de Beijing, Guo Xinyu regarde le tableau d'arrivée des trains, il cherche le train intercité Beijing-Tianjin de 18 :00, inquiet de savoir si le train de lundi serait bloqué par la neige prévue pour le week-end.

Guo Xinyu, 41 ans, habite à Tianjin et travaillait auparavant à Tianjin dans une succursale du groupe chinois Huaneng. En 2011, il a été muté à Beijing au poste de directeur de service au siège du groupe. Mais comme ses parents et sa fille habitent à Tianjin, il a décidé de ne pas déménager et a commencé une vie d'allers retours entre les deux villes. Le TGV intercité Beijing-Tianjin fait aujourd'hui partie de sa vie quotidienne.

Tianjin est à 100 km de Beijing, à 30 minutes en TGV intercité avec des départs toutes les dix minutes. Un billet de classe économique coûte 54,5 yuans, c'est à dire plus de 100 yuans pour un aller-retour. Mais pour Guo Xinyu, c'est toujours moins cher qu'un loyer à Beijing.

Un rayon de mobilité élargi

« Sauf quand je suis envoyé en mission en province, je fais en général quatre à cinq allers-retours Beijing-Tianjin dans la semaine. Je ne reste dormir qu'un soir à Beijing. Ma fille est en quatrième année d'école primaire, elle est encore dépendante de moi pour la vie quotidienne et pour les études. Je veux profiter de cette période où les enfants dépendent encore de leurs parents, je n'ai pas envie de gâcher ça. » Guo Xinyu a choisi de rester proche de sa famille en ne déménageant pas dans la capitale, en contrepartie, il doit payer ses trajets.

Wang Xueying travaille dans l'arrondissement Chaoyang à Beijing, et louait un appartemant à Tongzhou (périphérie sud-est). Après discussion avec ses parents, elle a décidé de retourner habiter chez ses parents à Tianjin. Elle nous explique : « Le trafic à Beijing est infernal, j'étais obligée de prendre le bus bondé tous les jours, c'est vraiment dur. » En plus, comme elle est célibataire, c'était dur pour elle de vivre seule et de s'occuper toute seule du ménage. Maintenant, Wang Xueying prend le métro et le TGV intercité Beijing-Tianjin pour rentrer chez ses parents, son père va la chercher à la gare. Il ne lui faut qu'une heure entre son départ de Beijing et son arrivée à son domicile à Tianjin. Et elle voit ses parents tous les jours. « Pour moi, Beijing et Tianjin sont devenues un ensemble grâce au TGV intercité. Les gens qui habitent dans la banlieue de Beijing passent plus de temps que moi dans les transports en commun à cause des bouchons. Les gens pensent je ne suis pas indépendante. Je ne sais pas encore combien de temps je vais continuer à vivre comme ça », ajoute-t-elle.

Aujourd'hui, la Chine possède un réseau ferré grande vitesse très développé. Cela élargit le rayon de mobilité des personnes et raccourcit la distance entre les villes. La connexion entre la gare du Sud de Beijing et le métro est très pratique. Lorsque l'on arrive de Tianjin à la gare du Sud, on peut prendre la ligne 4 ou 14 du métro, et à la gare de Tianjin, la ligne 3 ou 9 du métro. Cela permet non seulement d'économiser du temps, mais aussi d'éviter les aléas des intempéries.


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(Rédacteurs :Yin GAO, Guangqi CUI)
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