Dernière mise à jour à 08h43 le 07/12
Un avocat pakistanais a déposé une pétition en justice, demandant le retour d'un diamant, dont il dit que la Grande-Bretagne a forcé l'Inde à le lui remettre à l'époque coloniale. Longtemps le plus gros diamant taillé du monde, le Koh-i-noor -105 carats- est l'un des joyaux de la couronne. Il figure dans la couronne qui fut pour la dernière fois portée par feue la de la reine-mère lors de son couronnement en 1936.
L'avocat en question, Jawaid Iqbal Jafree, a déposé la pétition devant la haute cour de Lahore nommant la reine Elizabeth II en tant que défenderesse. Il demande que la Grande-Bretagne rende le diamant, aujourd'hui exposée à la Tour de Londres. L'Inde a également régulièrement demandé le retour du bijou, disant que le Koh-i-noor est une partie intégrante de l'histoire et de la culture du pays. En 1850, le gouverneur général de l'Inde britannique avait pris les dispositions pour la présentation de l'énorme diamant à la Reine Victoria.
M. Jafree a déclaré à Reuters que le diamant appartenait à la province pakistanaise du Pendjab et a été pris « de force et sous la contrainte » par les Britanniques au souverain local à l'époque. « A présent, il doit être rendu au Pakistan », a-t-il dit. Dans sa pétition, M. Jafree a déclaré : « La reine remonterait au plus haut niveau de l'estime du public en facilitant une sépration honnête et en transférant la possession du diamant Koh-i-noor qui a été pris illégalement. Le Koh-i-noor n'a pas été légitimement acquis. Il a été volé et arraché ; c'était un acte privé et illégal qui ne se justifie par aucune loi ».
Dans le futur, ce sera Kate, duchesse de Cambridge, qui portera la couronne arborant le Koh-i-noor lors des occasions officielles, quand elle deviendra reine consort. Ces 50 dernières années, M. Jafree a écrit plus de 780 lettres aux différents responsables pakistanais demandant le retour du diamant de la Reine, en vain. De son côté, lors d'une visite en Inde en 2013, le Premier ministre britannique, David Cameron, a déclaré dans une interview à la télévision indienne que le diamant resterait à Londres, disant que « Ce qui tend à se produire avec ces questions est que si vous dites oui à une seule d'entre elles, alors le British Museum serait tout à coup vide ».