Dernière mise à jour à 08h30 le 17/11
Avec le ralentissement économique de la Chine, la théorie précédente de la « menace d'un développement trop rapide de la Chine » semble glisser vers celle de la « menace d'une Chine fardeau ». Une interview exclusive conduite par un correspondant du Quotidien du Peuple montre que cet argument est bien éloigné de la vérité.
Première histoire : pour les entreprises allemandes, le marché chinois de l'environnement est important
Gerhard Pieper, propriétaire d'une petite entreprise allemande a remporté un trophée chinois début novembre, et cela le rend très fier.
Avec son propre moteur thermique breveté, il a participé dans le district de Nanshan, à Shenzhen, au concours « Venture Star », et a remporté un prix. Ce moteur thermique fonctionne grâce à des différences de température, et il peut être largement utilisé dans les centrales électriques, les aciéries, les petites centrales solaires et thermiques indépendantes en cogénération, entre autres. Selon M. Pieper, le gouvernement chinois occupe une position très importante dans la construction d'une civilisation écologique, il a formulé des objectifs ambitieux et des mesures dans les domaines de la protection de l'environnement et des énergies nouvelles, et de nombreux indicateurs montrent qu'ils ont une place importante même en Europe. De nombreuses entreprises allemandes se sont engagées sur le marché chinois dans le secteur des énergies nouvelles, espérant partager les fruits du développement vert de la Chine.
M. Pieper a également dirigé la création d'une organisation appelée « Pont de la technologie allemande », qui a emmené l'année dernière plus d'une douzaine d'entreprises innovantes dans les domaines scientifique et technologique en visite en Chine, où elles ont pu discuter de coopération avec la Chine dans des secteurs comme le traitement de l'eau douce, la biopharmacie, la formation professionnelle, et les technologies de l'information.
L'expérience de M. Pieper est un exemple parfait de la coopération sino-allemande dans le domaine de l'écologie. Dans le document intitulé « Programme d'action sur la coopération sino-allemande : un modèle d'innovation commun » signé l'an dernier, les mots « vert » et « protection » ont été les mots-clés les plus importants. Wang Weidong, conseiller à la Section commerciale de l'Ambassade de Chine en Allemagne a déclaré au journaliste du Quotidien du Peuple que le gouvernement chinois ayant mis en avant une stratégie de développement durable, les entreprises chinoises « recherchent désespérément » à mener à bien une coopération internationale dans le domaine de la protection de l'environnement, sans parler de la création d'un énorme marché pour des technologies et des produits de protection de l'environnement en Chine.
Deuxième histoire : les touristes chinois qui vont en Corée du Sud sont un soutien important pour l'économie coréenne
A Séoul, dans la boutique principale du magasin hors-taxes Lotte, il y a des rayons de cosmétiques spécifiquement destinés aux touristes chinois, avec des guides d'achat en chinois et des services de traduction en chinois, et ici, il est très facile de faire ses emplettes avec des cartes bancaires chinoises UnionPay. En 2014, la consommation par personne des touristes chinois en Corée du Sud s'est montée à environ 1,55 million de Wons (environ 8 400 Yuans), soit deux fois la consommation moyenne des autres touristes étrangers en Corée du Sud. Au cours de la dernière année, le nombre de touristes chinois en Corée du Sud a augmenté de plus de 40%, devenant un support important pour l'économie sud-coréenne.
Zou Xinqiang, Vice-président de l'Association de l'industrie du tourisme coréen, vice-maire honorifique de Séoul, a déclaré dans une interview avec le journaliste du Quotidien du Peuple que, ces dernières années, le nombre de touristes chinois en Corée enregistre une croissance importante chaque année, stimulant le développement de l'ensemble de la chaîne industrielle, notamment dans des domaines comme la recherche, les usines de transformation, le marketing, la logistique etc.
Selon les statistiques, en 2014, le nombre de touristes chinois ayant voyagé à l'étranger a dépassé les 100 millions de passagers, et le « Rapport d'enquête sur le marché des touristes chinois à l'étranger (2014-2015) » montre qu'en 2014, le nombre de touristes chinois allant à l'étranger représentait 9,58% des touristes internationaux, et que leur consommation totale a atteint 165 milliards de Dollars US, soit une proportion de 11% de la consommation touristique à l'étranger dans les recettes du tourisme international.
Troisième histoire : du « Made in China » sur les billets de banque guinéens
Dans les nouvelles monnaies guinéennes de 2015, le billet avec la plus grande valeur faciale est de 20 000 Francs guinéens, et il porte, imprimé sur lui, un beau paysage « Made in China », la centrale hydroélectrique de Kaléta, la plus grande de Guinée, financée conjointement par l'Etat de Guinée et la China International Water-Electric (CIWE).
La centrale hydroélectrique de Kaléta sera achevée d'ici la fin de septembre de cette année. M. Ségou est le directeur administratif du projet de centrale de Kaléta pour la CIWE. Il a dit au journaliste du Quotidien du Peuple que la centrale de Kaléta répondra en grande partie aux besoins du pays en électricité, en particulier dans la capitale de la Guinée. De même, les effets des investissements chinois sont tangibles ; ce projet hydroélectrique comptera plus de 2 000 employés locaux, la plupart des jeunes.
En Afrique du Sud, à Limpopo, la construction du projet de cimenterie de Mamba par le Jidong Development Group Co., Ltd est entrée dans sa phase de mise en service. Ce projet, avec des technologies de production de ciment économes en énergie, respectueuses de l'environnement et à faible coût, est un exemple typique des capacités de coopération sino-africaines. Zhang Xinghua, gestionnaire de projet en Afrique du Sud pour le Jidong Development Group Co., Ltd a déclaré aux journalistes qu'à l'heure actuelle le projet compte plus de 100 employés directs, et que les emplois créés indirectement représenteront quatre fois ce nombre. Selon un responsable du gouvernement local, ce projet contribuera à lutter contre ces trois maux que sont la pauvreté, le chômage et l'inégalité.
De son côté, le directeur du Conseil sud-africain de recherches en sciences humaines du Centre de recherche sur le BRICS a déclaré aux journalistes que la Chine peut, en utilisant l'initiative « Une ceinture, une route » comme base, passer de plus grand pays importateur de produits en provenance d'Afrique à un investisseur important dans les pays africains.
Les données montrent que, lors des trois premiers trimestres de cette année, la croissance économique de la Chine a été de 6,9% seulement, légèrement inférieure à l'année dernière, mais contribuant encore pour 30% au taux de croissance économique mondial.