Le gouvernement chinois tente de convaincre Zhou Guangxiu que le maïs qu’elle utilise pour nourrir son fils est sain, mais cela ne sera pas chose facile.
Zhou, la propriétaire d'une entreprise de recyclage dans la ville côtière de Weihai au nord-est du pays, a déclaré qu’elle était inquiète suite à un article anonyme partagé en ligne par ses amis expliquant que les cultures génétiquement modifiées entraînaient l'infertilité chez les Asiatiques, cela faisant partie d'un stratagème américain contre la Chine. La mère de famille craint que son fils de 21 ans ne puisse devenir père à son tour, s’il continue à manger de la bouillie de farine de maïs.
«Je ne vais certainement pas laisser mon fils consommer ces produits», a indiqué Zhou. «Ce n'est pas seulement moi, mais aussi tous nos amis qui sont inquiets. L’ensemble du maïs cultivé aujourd'hui est génétiquement modifié».
La Chine, le pays le plus peuplé du monde et le plus grand consommateur de riz, de soja et de blé, a commencé une campagne visant a accroître l’approvisionnement alimentaires d’organismes génétiquement modifiés. Bien qu’aucune des céréales domestiques ne soit transgénique, le président Xi Jinping a approuvé la technologie utilisée pour stimuler la production partout dans le monde des Amériques à l'Afrique. Le ministère de l'Agriculture avait déclaré le 28 septembre, faire appel aux médias, profiter des séminaires et de la publicité dans les rues pour lutter contre les risques perçus.
La consommation de viande a bondi en Chine alors que l'économie s’est élargie de près de six fois au cours de la dernière décennie avec des revenus qui ont également augmenté. Cela a conduit à une multiplication des troupeaux de bétail et de la demande pour l'alimentation. La nation est déjà le plus gros acheteur de soja et deviendra l'importateur n°1 de maïs vers 2020, d’après le département américain de l'Agriculture (USDA). La plupart de ses fournitures à l'étranger sont produites à partir de semences génétiquement modifiées pour gérer certains aspects, comme de devoir tuer les parasites ou de tolérer des herbicides.
«Il y a eu une grande opposition contre les OGM en Chine, par rapport à des éléments qui ne reposent pa sur la science, et qui ne sont pas maîtrisés, cela pouvant affaiblir le soutien du gouvernement pour le développement de la biotechnologie», a souligné Li Qiang, président de la Shanghai JC Intelligence Co, le plus grand marché indépendant du pays dans la recherche agricole, joint par téléphone à Shanghai le 7 octobre. «Le ministère de l'Agriculture se sent probablement obligé de mener des études».