En avril dernier s'est déroulé le « Motorcycle Stunt on the Bund » à Shanghai. L'occasion pour tous les fendus de sports extrêmes motorisés de s'en mettre plein les yeux.
La vogue du « tourisme sportif »
Cependant pour le moment, les infrastructures restent rares en Chine. Pour beaucoup de jeunes chinois aisés avides de sensations fortes, le plus simple est de partir à l'étranger où les équipements sont plus disponibles et l'encadrement des débutants plus développé. Liu Kang par exemple a décidé de faire son premier saut en parachute en Nouvelle Zélande. « Un nouveau chapitre dans ma vie! » a déclaré Liu au correspondant de Xinhua qui l'accompagnait sur le site de NZONE Skydive, juste après son saut en chute libre d'une altitude de 2 000 mètres. Avec lui, 10 autres Chinois sont venus s'initier à ce sport.
Des études récentes publiées en Australie et en Nouvelle Zélande font état d'un changement dans le profil des touristes chinois qui sont de plus en plus nombreux à venir profiter des merveilleux paysages et du climat unique de ces pays. Une proportion croissante d'entre eux viennent pour s'adonner à des loisirs en extérieur, et notamment à des sports qualifiés d'extrêmes : saut à l'élastique, parachutisme, surf, jet-ski, trekking, escalade.
Zhang Xiaoyu, 38 ans, natif de Shanghai, explique que cette seconde visite en Australie est très différente de sa première visite, principalement consacrée au shopping. « Cette fois, je suis seulement passé par Melbourne, mon objectif était de m'initier au parapente », explique-t-il.
À en croire Derek Melnick, responsable marketing d'une agence de tourisme spécialisée dans les sports extrêmes, c'était une surprise de voir arriver de plus en plus de Chinois adeptes de parachutisme ces dernières années. « Comme beaucoup de personnes ici, je pensais que les Chinois étaient peu aventureux et préféraient le tourisme classique. Mais cette année, ce sont près de 10 % de nos adeptes du saut en parachute qui viennent de ce pays. » Parmi ces touristes, bien sûr, une proportion importante vient de Hong Kong et de Taïwan, des régions où les modes de vie « à l'occidentale » ont eu plus de temps pour se développer.