Dans le cadre de ses consultations entamées lundi, le président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila, a échangé mardi avec le cardinal Laurent Monsengwo, archevêque de Kinshasa, la délégation de l'Eglise Orthodoxe, celle des Eglises de réveil au Congo, des Eglises indépendantes et la délégation des chefs coutumiers.
Toutes les personnalités religieuses et coutumières participant à la rencontre ont exprimé leur soutien au principe d'un dialogue pour la paix en RDC.
"Il faut bien qu'il y ait un dialogue, si l'on sait exactement ce que l'on veut. Et apparemment le président connaît l'objet de ce dialogue", a déclaré Mgr Monsengwo au sortir de l'entretien de près de 45 minutes.
"Le dialogue est bon, à condition qu'on sache ce que l'on veut et que l'on ne déborde pas sur le délai constitutionnel", a-t-il dit.
"Je crois que le chef de l'Etat est en train d'examiner tout ce qu'on lui dit. Si la classe politique dit qu'on respectera le délai constitutionnel, je pense que le président en tiendra compte ", a souligné le prélat catholique.
Le président joseph Kabila a amorcé des consultations avec les forces vives de la nation et les leaders des partis politiques dans le but d'organiser un processus électoral transparent, démocratique et apaisé.
Cette proposition de dialogue est toutefois rejetés par certains partis politiques de l'opposition, tels que l'Union pour la Nation Congolaise ( UNC) de Vital Kamerhe, le Mouvement de Libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba, la démocratie Chrétienne (DC) de Eugène Diomi Ndongala, l'ECIDE de Martin Fayulu, qui craignent que le dialogue ne conduise au glissement, c' est-à-dire à la prolongation du mandat de Joseph Kabila.
Selon calendrier électoral global publié le 12 février dernier par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), la RDC organisera les élections locales, provinciales et sénatoriales à partir du mois d'octobre 2015 et les élections présidentielles et législatives en novembre 2016.