Des attentats à la voiture piégée ont tué au moins 28 membres de milices soutenues par le gouvernement et en ont blessé 36 autres, en Irak, mardi, a révélé un responsable de la sécurité.
Les décès et les blessés sont la conséquence de quatre attentats suicides à la voiture piégée qui ont été perpétrés à la périphérie de la ville de Baïji, au centre de la province septentrionale de Salaheddine.
Les attentats suicides ont été commis à l'extérieur de la ville de Baïji, située à quelque 200 kilomètres de Bagdad, la capitale irakienne, alors que les forces de sécurité et les milices alliées connues sous le nom de Hachd al-Chaabi, ou Mobilisation populaire (coalition de groupes paramilitaires à majorité chiite), progressaient dans le but de reprendre le contrôle de la ville désormais entre les mains de l'Etat islamique (EI), a ajouté la source sous couvert de l'anonymat.
Les puissantes explosions ont interrompu la progression des soldats et des milices alliées, alors que se poursuivaient de violents affrontements, a précisé la source.
Les affrontements de Baïji se sont produits deux jours après que le maire de la ville, Mohammed Hammed, a dit à Xinhua que les soldats avaient libéré plusieurs villages à l'extérieur de la ville et qu'ils se préparaient à lancer une offensive pour tenter d'en reprendre le contrôle.
Depuis le 2 mars, quelque 30 000 soldats irakiens et des milliers de milices alliées chiites et sunnites sont engagés dans la plus grande offensive en Irak pour tenter de reprendre au groupe extrémiste la ville de Tikrit, capitale de la province de Salaheddine, et d'autres villes et villages clés dans la partie nord de cette province.
La situation en matière de sécurité en Irak s'est considérablement détériorée depuis le début des affrontements sanglants en juin dernier entre les forces de sécurité irakiennes et les djihadistes de l'EI.