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France : Castaner sous le feu des critiques après la tuerie de la préfecture de police de Paris

Xinhua | 08.10.2019 08h57

Malgré les critiques dont il est l'objet après l'attaque à la préfecture de police (PP) de Paris qui a fait quatre morts jeudi dernier, le ministre français de l'Intérieur Christophe Castaner a réitéré lundi son refus de démissionner. Il doit être entendu mardi à huis clos par la délégation parlementaire au renseignement.

Les appels à sa démission se sont multipliés de part et d'autre de l'échiquier politique ce week-end après la conférence de presse samedi du procureur du parquet antiterroriste qui a évoqué des signes de radicalisation islamiste de l'auteur de l'attaque meurtrière.

Un agent administratif du service informatique armé d'un couteau a tué quatre policiers dans les locaux de la PP, avant d'être abattu par un policier. "Cet homme n'a jamais présenté le moindre signe d'alerte ni de difficultés comportementales", avait déclaré peu après les faits M. Castaner lors d'une conférence de presse.

Or, d'après les premiers éléments de l'enquête, l'auteur de l'attaque se serait notamment réjoui de l'attentat contre l'hebdomadaire Charlie Hebdo en 2015.

Le Premier ministre Edouard Philippe a exprimé son soutien au ministre de l'Intérieur. "J'ai toute confiance en Christophe Castaner, qui a fait état de ce qu'il savait au moment où il s'est exprimé. Il est dans le rôle qui est celui du ministre de l'Intérieur dans de telles circonstances", a-t-il dit dans une interview parue dans Le Journal du Dimanche.

Lundi, M. Castaner a une nouvelle fois exclu de démissionner. Il a déclaré au micro de France Inter qu'il ne s'estimait pas "personnellement responsable". "La première faille de notre système, c'est qu'il n'y ait pas eu de signalement et surtout que celui-ci n'ait pas été automatique", a-t-il dit avant de plaider pour un signalement automatique après chaque alerte.

Le ministre doit être auditionné mardi à huis clos par la délégation parlementaire au renseignement. Le sénateur Christian Cambon, qui la préside, a estimé lundi sur franceinfo que "le point le plus grave" sur lequel devra répondre M. Castaner concerne l'habilitation secret défense de l'assaillant.

(Rédacteurs :Xiao Xiao, Yishuang Liu)
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