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La Reine Elizabeth accusée d'avoir des comptes dans des paradis fiscaux

le Quotidien du Peuple en ligne | 07.11.2017 08h51

Des documents récemment divulgués dans le cadre des « Paradise Papers » ont révélé que la Reine Elizabeth II d'Angleterre avait investi une partie de son argent privé dans des paradis fiscaux offshore. Selon les documents obtenus par le Consortium international des journalistes, les gestionnaires de placement de la souveraine ont placé environ 10 millions de Livres (13 millions de Dollars) dans des portefeuilles offshore aux îles Caïmans et aux Bermudes. Les investissements ont été réalisés en 2004 et en 2005 par le duché de Lancaster, directeur financier privé de la reine.

Le duché de Lancaster, qui détient des actifs pour le monarque britannique afin de générer des revenus en sa faveur, a confirmé dans un communiqué que certains de ses investissements sont dans des comptes à l'étranger, soulignant toutefois que tous ses investissements étaient légaux. « Nous gérons un certain nombre d'investissements et quelques-uns d'entre eux sont financés par des capitaux étrangers, tous nos investissements sont entièrement contrôlés et légitimes », a-t-il ajouté. Les documents ont également montré que la Reine a investi environ 3 200 Livres dans BrightHouse, un détaillant de produits ménagers et de produits électroniques qui a été accusé d'exploiter les clients en pratiquant des taux d'intérêt élevés.

L'utilisation par la Reine Elizabeth de paradis fiscaux offshore risque de susciter des critiques de la part d'activistes cherchant à abolir la monarchie en faveur d'une république. La souveraine paie néanmoins des impôts sur les revenus générés par ses avoirs dans le Duché de Lancaster. Elle possède de vastes actifs financiers, notamment de l'immobilier de luxe, des œuvres d'art précieuses et des bijoux. Elle est également le propriétaire légal de nombreux cygnes sur la Tamise.

Les documents concernant les participations financières de la Reine font partie d'une tranche de quelque 13,4 millions de dossiers de comptes offshore divulgués au journal allemand Süddeutsche Zeitung et partagés avec le Consortium international des journalistes et un réseau de plus de 380 journalistes dans 67 pays. De son côté, Jeremy Corbyn, dirigeant du Parti travailliste, a déclaré que l'utilisation généralisée de refuges offshore par des personnes riches dans des dizaines de pays prouve « qu'il y a une règle pour les super-riches et une autre pour le reste quand il s'agit de payer des impôts ».

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Wei SHAN)
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